Débat sur la situation des camerounaises exclaves dans les pays arabes du golfe au parlement.
La situation des camerounaises réduites à l’esclavage au Koweït et dans d’autres Etats arables du golfe Persique, a animé les débats mardi 13 novembre 2018 après midi à l’Assemblée nationale à Yaoundé. L’on ne parle pas uniquement finances pendant la session budgétaire qui s’est ouverte depuis le 02 novembre 2018 au Parlement camerounais à Yaoundé. A preuve, l’un des quatre projets de loi examinés hier mardi 13 novembre 2018 en séance plénière à l’Assemble nationale, portait sur la ratification ou non par le président de la République des amendements de la charte de l’Organisation de la conférence islamique. Après un long débat, les députés ont voté finalement pour que le président de la République ratifie les amendements querellés. Mais avant d’y arriver, certains députés ont voulu que le gouvernement profite de cette occasion pour exiger aux pays arabes du Golfe, de mettre fin à la violence à l’égard des camerounaises, voire des africaines qui y travaillent comme domestiques. Ces dernières années, des femmes camerounaises devenues esclaves dans le Golfe, ont dénoncé des mauvais traitements et lancé à plusieurs reprises des cris de détresse à l’endroit des autorités camerounaises. Devant les élus du peuple, le gouvernement camerounais, par la voix d’Adoum Gargoum, ministre délégué auprès du Ministre des Relations extérieures chargé de la Coopération avec le monde islamique, s’est montré sans pitié contre ses compatriotes qui immigrent dans la clandestinité. « Pour Adoum Gargoum, la solution consiste à décourager les jeunes à aller à l’aventure. L’immigration qui est un phénomène naturel, doit se faire selon les normes » a rapporté Pauline Mbassi Mendo Ze, reporter de la CRTV, l’organe audiovisuel public, tout en indiquant que l’un des objectifs de la loi examinée, est de renforcer la solidarité entre les pays membres de l’Organisation de la conférence islamique.