Le 11 mars dernier, les populations de Belabo ont emboîté le pas à celles de Bertoua, Dimako et Diang pour exprimer leur ras-le-bol face aux coupures intempestives et prolongées Les populations de la ville de Belabo, située à environ 80 km de Bertoua, dans le département du Lom-etDjerem, ont exprimé leur colère face aux coupures intempestives du courant électrique dont elles sont victimes. Pour manifester leur mécontentement, elles ont bloqué l'entrée de la ville hier 11 mars, vers 03h 30 mn, selon les témoins au lieu-dit « 11 morts », en abattant un arbre.Ce qui a, du coup, empêché toute circulation en direction de Bertoua. Dans la foulée, les meneurs de la grève ont également lancé un mot d'ordre instituant les « villes mortes ». Pris de peur, les commerçants ont fermé leurs boutiques et magasins. Malgré le retour brusque de l'énergie observé en matinée, les populations ne décolèrent pas, puisque désormais, elles exigent un générateur qui va alimenter leur ville 24h/24. Les forces de maintien de l'ordre sont intervenues pour calmer la colère. Une réunion de crise s’est également tenue à la sous-préfecture de Belabo, avec les autorités administratives et les responsables d’Eneo. La grève de Belabo vient ainsi se joindre à celles observées par les populations de l’arrondissement de Dimako, dans le département du Haut-Nyong, au mois de septembre 2018. Ce jour-là, une foule a bloqué la nationale N°10 et a interrompu la circulation des véhicules en partance de Bertoua pour Yaoundé et vice versa. C’était quelques jours seulement après la rentrée scolaire. Le mouvement d’humeur de Dimako intervenait aussi après celui de Bertoua au mois de juillet de la même année, au lieu-dit « Carrefour Terrenstra ». Les populations de la ville avaient pris d'assaut la voie publique ; bloquant ainsi la circulation pendant presque toute la journée. Après cette grève, les habitants de l’arrondissement de Diang avaient aussi bloqué l’axe Bertoua-Belabo, pour protester contre les délestages. De façon générale, depuis de longs mois, l’accès au courant électrique dans la ville de Bertoua et autres localités de l’Est est devenu un véritable serpent de mer. Un état des lieux fait par le préfet du département du Haut-Nyong, Mboké Godlive Ntua, et son homologue de la Kadey, au cours d’une rencontre entre Eneo et les démembrements de l’Etat, tenue à Bertoua au mois d’avril 2018. Selon les deux autorités administratives, « plusieurs tentatives de grève par les populations en guise de protestation contre les coupures prolongées d’énergie électrique avaient été étouffées respectivement à Batouri (chef-lieu de la Kadey et Abong-Mbang, dans le Haut-Nyong, Ndlr) ». Face aux responsables d’Eneo, les deux autorités administratives voulaient une solution concrète. Au cours de cette réunion, le directeur général adjoint d’Eneo, Oumarou Hamandjoda, avait estimé que la faute de cette situation n’est pas celle de son entreprise. « Nous avons constaté que dans nos régions, l’essentiel des accidents électriques sont enregistrés sur des lignes construites par les démembrements de l’Etat », avait-il expliqué. Selon Eneo, le service électrique connait des perturbations depuis plusieurs mois à l’Est, dans le réseau interconnecté Est (Rie). Cette situation est due à plusieurs facteurs : « demande en accroissement soutenu, saturation de plusieurs groupes à la centrale de Bertoua générant un déficit de production de 53.000 Kw, des pannes de réseau liées à l’action des riverains (feu de brousse, abattage non contrôlé des arbres, Ndlr), la mauvaise qualité de certains ouvrages de distribution récemment construits par les démembrements de l’Etat en écart avec la norme et la vétusté, les branchements anarchiques, sources de surcharge des ouvrages et d’incidents ».
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