Chantiers CHAN-CAN à Garoua Le gouvernement plombe l’avancée des travaux.Par Essingan
Alors qu’une mission CAF était sur le terrain lundi dernier, Prime potomac qui porte le gros des chantiers, met en garde contre certaines pesanteurs bureaucratiques qui pourraient compromettre la livraison des ouvrages dans les meilleurs délais. Par Marie Robert Eloundou C’est dans une relative discrétion que Samson Adamu, l’émissaire Nigérian de la CAF chargé d’inspecter le niveau d’avancement des travaux CHAN 2020-CAN 2021 à Garoua, a mené sa visite des chantiers lundi dernier. A ses côtés, une délégation allégée de représentants du Minsep et de la Fecafoot, a fait le tour des six stades et trois hôtels principaux, prévus dans le cahier de charge de la ville. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que les entreprises chargées de la réalisation de ces infrastructures ont pleinement intégré le fait que le temps urge. Notamment Prime potomac qui porte le gros des projets, avec ses quatre stades d’entraînement et deux hôtels 4 étoiles à livrer d’ici le mois de novembre. C’est d’ailleurs par les sites de l’Hôtel Benoue, des stades d’entraînement du Cenajes et de Poumpoure confiés à Prime, que la mission CAF a débuté. Si l’émissaire nigérian n’aura rien laissé filtrer de ses impressions se contentant d’écouter les présentations techniques tout en scrutant les différents édifices, le PDG de Prime Modo a pour sa part déroulé la batterie de mesures déployées pour achever les travaux dans les délais. Alors qu’on a pu constater la pose des premières couches de peinture sur les édifices, preuve que Prime a amorcé les touches finales sur cinq de ses six chantiers, Ben Modo n’a pas pour autant éludé certaines des difficultés, voire menaces qui continuent à planer sur la bonne avancée de ces travaux. Par exemple, à la demande des maîtres d’ouvrages, un certain nombre de travaux déjà effectuées ont dû être repris par le prestataire sur le terrain, sans que les réajustements contractuels nécessaires ne suivent. En clair, la mise à disposition des moyens financiers pour permettre à l’entreprise de booster l’évolution des chantiers n’a pas suivi depuis la reprise des travaux. Il y a donc encore des lourdeurs administratives à lever, en plus du sempiternel problème de paiement régulier des décomptes, si l’on veut être dans les temps. Et le Pdg de Prime a bien conscience que le chrono ne tourne pas à l’avantage du dossier Camerounais, la demande de report de janvier à juin du CHAN 2020 qui sert de galop d’essai, n’ayant pour l’heure pas encore connu de suite auprès de la CAF. Pour parer au plus pressant, Prime potomac en plus de l’augmentation de ses effectifs, a décidé de mettre pour l’instant entre parenthèse la construction de l’hôtel 100 chambres, dont le taux d’avancement rend impossible sa livraison avant le CHAN. Les effectifs qui y travaillaient ont donc été redéployés sur les autres sites par souci de pragmatisme. Le cahier de charge du CHAN étant moins contraignant que celui de la CAN, l’absence de cet hôtel ne sera pas pénalisante pour le Cameroun et une fois les autres travaux achevés, Prime n’aura plus que cette seule infrastructure à suivre dans le cadre de la CAN 2021. La balle est donc désormais dans le camp du gouvernement, dont le niveau de soutien et d’appui aux entreprises engagées dans cette course contre la montre, doit pouvoir être déterminante pour permettre à Garoua d’être prête, le jour dit.