Cameroun-RCA:la frontière de nouveau fermée à Garoua-Boulaï

Le 5 avril 2019, des combats ont été signalés au village Zoukombo entre les rebelles du Front Démocratique du Peuple Centrafricains (FDPC) et les Forces sécuritaires de l’ONU en RCA, selon un communiqué rendu public par la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation de la Paix en République Centrafricaine (Minusca).Selon la Minusca ,l’opération menée depuis ce 5 avril 2019 par ses éléments contre les rebelles du FDPC d’Abdoulaye Miskine s’est déroulée dans la Commune de Zoukombo, Préfecture de Mambéré-Kadeï, à l’Ouest de la République Centrafricaine. Elle a permis notamment, selon la même source, de libérer 11 véhicules pick-up appartenant à une compagnie nationale centrafricaine qui étaient confisquées depuis plusieurs jours par ces rebelles du FDPC.Cependant,des sources indépendantes contactées par la Compagnie Nationale Centrafricaine indiquent que les 11 véhicules libérés par la Minusca appartiennent à la société CFAO. Alors que les rebelles auraient exigé une rançon de 100 millions de francs CFA pour les 31 pick-up de cette Compagnie nationale qu’ils se sont appropriés illégalement depuis le début de la semaine, seulement la somme de 20 millions de francs CFA leur aurait été versées. Les rebelles, après un moment d’hésitation, finissent par libérer 20 des 31 véhicules pour Bangui. Tandis que pour les 11 autres, ils auraient exigé la rançon de 60 millions de francs CFA avant toutes discussions. Ce qui n’a pas été fait évidemment et la suite on connaît déjà avec l’opération de la Minusca de ce vendredi 5 avril 2019.Il faut rappeler que c’est à la demande du gouvernement de transition en 2015 que les rebelles du FDPC se sont cantonnés provisoirement dans une école de Zoukombo en prélude au prochain désarmement des groupes armés.Cependant, le bilan provisoire de l’opération menée par les Forces armées de la Minusca fait état de 5 morts côté rebelle et la ville est complètement vidée de ses habitants depuis la date 5 avril 2019.Du côté du Cameroun, l’heure est vigilance totale. “Des mesures sécuritaires strictes ont été prises afin d’empêcher les rebelles centrafricains de fouler le sol amerounais”, renseigne une source sécuritaire sur place. Dans ce dispositif, les populations civiles sont sont également impliquées. Les comités de vigilance de tous les quartiers et villages ont été réactivés pour dénoncer tous les cas suspects auprès des autorités compétentes. La ville de Garoua-Boulaï est actuellement quadrillée par les éléments de nos Forces de défense et de sécurité.


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