Cameroun - Planification familiale: 782 femmes sur 100 mille décèdent pendant l’accouchement
Selon une étude du Réseau des journalistes pour la mise en application du plan d’action de Maputo (Jnmap), ces décès sont engendrés entre autres, par les hémorragies, l’éclampsie, l’anémie, le paludisme, le Vih. Selon une étude conjointement réalisée par l’Ong, Femme, santé et développement (Fesade) et le Fonds des nations unies pour la population (Unfpa), 782 femmes sur 100 mille décèdent pendant l’accouchement. A en croire la présidente du Réseau des journalistes pour la mise en application du plan d’action de Maputo (Jnmap) les causes de ces décès sont entre autres : les hémorragies, l’éclampsie, l’anémie, le paludisme, le Vih etc. Ces maladies sont favorisées par les grossesses précoces (chez celles qui accouchent avant l’âge de 18 ans), et les grossesses tardives (pour celles qui accouchent après l’âge de 35 ans). De même, à cause de la pauvreté, les femmes ne font pas les huit visites médicales recommandées. C’est donc pour résoudre ces problèmes qu’il a été adopté, lors d’un sommet organisé en Grande Bretagne en 1998 et réactualisé en 2014, la mise en application de la Planification familiale (PF). Contrairement à ce que beaucoup pensent, la Pf n’est pas toujours une limitation des naissances. L’objectif est de donner la possibilité à 120 millions de femmes supplémentaires d’utiliser la Pf d’ici 2020. Pour ce faire, elles devraient utiliser des contraceptifs modernes. Notamment l’usage des préservatifs masculins ou féminins pendant les rapports sexuels, les contraceptifs et même Sayana press récemment conseillé par l’Unfpa, qui est un contraceptif injectable sous-cutané d’hormone progestative qui s’administre en une prise. Pour que l’adoption de la Pf soit effective, chaque pays ayant pris part à ce sommet de Londres, avait pris un certain nombre d’engagement en 2014. Le gouvernement du Cameroun par exemple, avait pris des engagements politiques, financiers et ceux concernant le programme et les prestations de services. Malgré tous ces engagements pris par l'Etat camerounais, 21% de femmes seulement ont accès à la Pf. Et pourtant « il était prévu d’atteindre 900 000 femmes en 2020. Aujourd’hui, on a seulement 4998 », a précisé la présidente du Jnmap, Adrienne Engolo. Il ne reste plus qu’un an au Cameroun pour atteindre ces objectifs. Il y a alors lieu de s’inquiéter sur l’atteinte de ces objectifs car même si ces contraceptifs sont disponibles, il y a encore un sérieux problème de sensibilisation de la population et de leur distribution qui se pose.