Cameroun-Ngaoundéré :la prolifération des vieux taxis inquiète les usagers

Partir d’un quartier à un autre, les habitants de la ville de Ngaoundéré ont le choix entre emprunter une moto, le bus de la communauté urbaine ou le taxi. Seulement, l’état des nombreux taxis dans la ville inquiète les usagers.Contrairement aux chefs-lieux des autres régions septentrionales où les taxis de ville sont rares, parfois inexistants, la ville de Ngaoundéré s’illustre par la disponibilité des taxis qui assurent la desserte des quartiers et sont aussi disponibles pour les courses. Ceux qui ne sortent du centre urbain se retrouvent à la gare-voyageurs et au niveau de l’aéroport de la ville, surtout les jours des vols.L’organisation du travail des taxis dans la ville de Ngaoundéré est basée sur les bandes qui symbolisent une destination précise, pour les taxis qui font la ligne Dang-centre urbain. La bande rouge indique selon les chauffeurs le carrefour Aoudi tandis que la bande verte, le grand marché et la bleue, le lycée classique et moderne de Ngaoundéré.Considérés comme vitrine de la ville par le service qu’ils sont censés offrir, les taxis de Ngaoundéré brillent de plus en plus par un délabrement au point d’irriter certains usagers."Je pense que certains taxis dans la ville de Ngaoundéré ne devraient pas être autorisés sur la route, car par exemple la bande rouge et verte, ils ont des vieilles voitures, des carcasses. Certains ne sont pas lavés et l’odeur du carburant nous envahit dans le taxi’’, se plaint Nadège, habitant de Ngaoundéré.D’autres usagers vont plus loin, et le mauvais état des taxis peuvent être sources d’accidents et des maladies. ‘’C’est l’état du client qui devrait compter, parce que d’ici Dang, ça fait plus de 10km et il y a risque de panne pour des taxis qui ne sont pas en bon état. Le manque d’entretien met le client mal à l’aise et les risques de vomissements sont légions. Certains chauffeurs ne sont pas présentables’’, estime Tahir, étudiant. Les moniteurs des auto-écoles rejettent la responsabilité en ce qui concerne le manque de salubrité des taxis sur les chauffeurs."Quand vous arrivez dans une ville, votre premier contact avec la cité, ce sont les chauffeurs de taxi. Mieux ils sont présentables avec des taxis en bon état, mieux vous avez une idée de la ville avant tout contact. Nous faisons notre travail de formation, et c’est à chaque chauffeur d’entretenir son taxi et d’être responsable. C’est la vitrine de la ville’’, indique Mohamadou, moniteur dans une auto-école.A la délégation régionale des transports de l’Adamaoua, les descentes sur le terrain visent pour l’essentiel la sensibilisation sur l’utilisation de la ceinture de sécurité et le contrôle de visite technique. En attendant la fin de la tolérance administrative sur les vieux taxis en circulation, les usagers de Ngaoundéré continuent de supporter les vieux taxis au péril de leur santé.


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