Cameroun: l'épilogue d'une élection particulièrement commentée

Paul Biya, 85 ans, a été officiellement réélu pour un septième mandat au Cameroun lundi 22 octobre. Depuis hier, la victoire du président octogénaire est officielle. Les scores - 71% des voix pour le président, 14% pour le premier opposant Maurice Kamto, 6% pour Cabral Libii, 3% pour Joshua Osih - sont définitifs. Revue de presse camerounaise et réactions internationales. L’Anecdote, un journal proche du pouvoir, présente à sa Une Paul Biya sous son meilleur jour et le qualifie comme un « indomptable », en référence à l'équipe fanion de football du Cameroun. La Voix du Centre constate qu’avec cette victoire, Paul Biya sera au pouvoir jusqu’à ses 92 ans et culminera 43 ans de règne sans discontinuer, tout simplement inédit. Le quotidien Mutations relève, pour sa part, que malgré un pourcentage plus que confortable de plus de 111 %, Paul Biya perd dans la région du Littoral, dans la grande cité portuaire de Douala et s’en tire de peu dans la capitale Yaoundé. Le confrère souligne surtout que près de la moitié du corps électoral n’a pas voté. Conclusion pour Mutations : cette victoire a un goût de défaite. Le Messager, un quotidien très critique vis-à-vis du pouvoir, estime qu’on est reparti pour un septennat où prospéreront la corruption, l’enfumage et la politique des slogans creux face à un peuple impuissant. La presse anglophone analyse, quant à elle, les codes de l’échec du SDF dont le candidat Joshua Osih n’a pu faire mieux que quatrième, alors que ce parti depuis sa création a toujours été leader de l’opposition camerounaise.


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