Cameroun,Droit à l'information :Vent de terreur sur les journalistes ,la reaction du Cebaph .
Le Cercle Belgo-Africain Pour la Promotion Humaine (CEBAPH), demande aux autorités camerounaises de cesser avec la répression contre les professionnels de la communication au Cameroun. Le 31 octobre 2018, la journaliste Mimi Mefo, chef service information et présentatrice de langue anglaise à Equinoxe Tv et Radio, un groupe de presse dont le siège est à Douala a été convoquée, le 02/11/2018 à 14h00, par le commandant en second de la légion de gendarmerie du littoral à Bonanjo en vue d’une enquête ouverte contre elle pour « propagation de fausses nouvelles et cybercriminalité ». Le jeudi 8 novembre 2018, les autorités camerounaises l'ont arrêté Dans un récent article publié par une agence agréée puis repris dans un tweet, la journaliste avait accusé les forces loyalistes d’avoir tué un pasteur américain. Extrait du tweet de Mimi Mefo: « American missionary Charles Trumann Wesco shot today by Cameroon soldiers near Bamenda, North West Region of Cameroon. He is an Indiana. This is not the first case, soldiers three months back, killed a Ghanaian pastor on pastoral mission in the North West region". Source: CNA Traduction: " « Le missionnaire américain Charles Truman Wesco a été abattu aujourd’hui par des soldats camerounais près de Bamenda, région du Nord-Ouest du Cameroun. Le missionnaire était originaire d’Indiana. Ce n’est pas le premier cas. Il y a trois mois, les soldats, ont tué un pasteur ghanéen de la mission pastorale dans la région du Nord-Ouest » Source: CNA L'article 1 du code de déontologie journalistique stipule que " Les journalistes recherchent et respectent la vérité en raison du droit du public à connaître celle-ci. Ils ne diffusent que des informations dont l’origine leur est connue. Ils en vérifient la véracité et les rapportent avec honnêteté. Dans la mesure du possible et pour autant que ce soit pertinent, ils font connaître les sources de leurs informations sauf s’il est justifié de protéger leur anonymat" En citant sa source, Mimi Mefo TAKAMBOU, n’est coupable d’aucune infraction mieux encore d’infraction militaire. Au pire elle devrait être poursuivie d’un délit de droit commun qui ne requiert pas sa garde à vue, ni une détention provisoire. Joseph Olinga L’affaire du journaliste chef d’agence du quotidien Le Messager à Bafoussam (Ouest) a été renvoyée au 13 décembre 2018 pour défaut de témoins et de plainte. Interpellé par les éléments du groupement de la gendarmerie nationale de Bafoussam le samedi 03 novembre 2018, il est gardé à vue après avoir été torturé et roué de coups Ce n’est que 48 h plus tard qu’il sera mis en liberté provisoire et convoqué au tribunal jeudi le 08 novembre et renvoyé pour le 13 décembre 2018 pour défaut de témoins et de plainte. Selon le Quotidien Le Messager qui l'emploi, « le journaliste après une journée de reportage, s’est rendu en compagnie de sa collègue syndicaliste Elisabeth Benkam et son collègue du Messager Donat Suffo, dans un lieu de divertissement, notamment un cabaret de la capitale de la région de l’Ouest prendre la température en ces temps de tensions politiques … ». Il se serait rapproché des hommes en tenue pour leur demander la raison de leur injonction de faire arrêter la musique et de faire évacuer les lieux. C'est ainsi qu'il sera copieusement tabassé, traîné au sol sur plusieurs mètres avant d'être embarqué dans une camionnette. Ce n'est que 48 heures plus tard qu'il sera libéré Michel Biem Tong Web journaliste arrêté par la sécurité militaire du Cameroun (SEMIL) pour “apologie du terrorisme” à la suite d’une convocation du colonel Joël Emile Bamkoui qui souhaitait le rencontrer depuis quelques jours. Le promoteur du site Hurinews.com, est en détention depuis le 23 octobre 2018. Dans un audio en anglais largement répandu sur internet, le journaliste Michel Biem Tong Michel Biem Tong s’adresse aux sécessionnistes. Le journaliste qui est également activiste pour les droits de l’homme, est soupçonné d’incitation à l’insurrection. Le 21 octobre dernier, Josiane Kouagheu, correspondante au Cameroun de l’agence de presse Reuters est interpellée alors qu’elle couvre une « marche pacifique » interdite par les autorités locales, initiée par le député du Social Democratic Front, Jean Michel Nintcheu. Elle est détenue toute la journée à la Direction de la surveillance du territoire (Dst) à Douala avant d’être libérée à la tombée de la nuit. Le samedi 27 octobre 2018, le journaliste du quotidien Le jour Mathias Mouende Ngamo est lui aussi arrêté alors qu’il couvre la marche de protestation contre les résultats de la présidentielle 2018 par le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc). Face aux multiples tentatives de musellement de la presse ces derniers temps, le CEBAPH invite les autorités camerounaises à plus de retenue et à faire prévaloir la justice équitable Le Cebaph, s'insurge contre les arrestations et détentions arbitraires des journalistes MIMI MEFO, Michel Biem Tong, Joseph Olinga Ndoa etc. et exige leur libération immédiate Le gouvernement camerounais devrait faire de la liberté de presse un acquis pour sa gouvernance et non une menace de quelle que nature que ce soit ; Aux patrons des médias et plus particulièrement aux associations de presse, de veiller au renforcement de capacités des journalistes par la formation et la vulgarisation des textes de lois qui régissent leur profession . Fait à Bruxelles le 08 novembre 2018.