Amnesty appelle le gouvernement à enquêter sur les crimes commis par l'armée et les séparatistes
Amnesty International a appelé les autorités camerounaises à enquêter sur les crimes commis par l’armée et les séparatistes dans les régions anglophones.
Dans un nouveau rapport publié le mardi 4 juillet, Amnesty international a accusé l’armée et les groupes armés séparatistes de prendre en « étau des civils » dans les régions anglophones du Cameroun. Selon l’ONG, des soldats de l’armée régulière et des combattants séparatistes ont commis tous deux des atrocité dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Se basant sur des témoignages et des faits documentés, l’ONG souligne également que les personnes qui dénoncent les atrocités infligées à la population doivent de toute urgence être protégées.
« De graves violations des droits humains ont été perpétrées par les forces de défense et de sécurité dans le département de Bui (région de Nord-Ouest). Selon les témoignages de victimes déplacées à Bafoussam et Douala, ces crimes comprennent des exécutions extrajudiciaires, des viols et d’autres violences sexuelles infligées à des femmes », indique le rapport de l’ONG.
Une enquête gouvernementale !
«Nous demandons aux autorités camerounaises d’enquêter sur les allégations d’atteintes aux droits humains et d’autres crimes relevant du droit national commis dans le contexte de la violence armée dans les régions anglophones, et de poursuivre en justice et juger les responsables de ces actes, dans le cadre de procès équitables menés devant des tribunaux indépendants, impartiaux et compétents. Les victimes de ces crimes et violations ont droit à la justice et à réparation« , a déclaré Samira Daoud, directrice régionale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre à Amnesty International.
Ce n’est pas pour la première fois que cette ONG de défense de droits humains accable les forces armées camerounaises. Une accusations souvent rejetées par Yaoundé, mettant en avant le professionnalisme des forces de l’armée régulière.