6 avril: jour inoubliable pour les populations de Yaoundé.

LE 5 AVRIL 1984 était un jour normal ,une pluie de mois d'avril avait même arrosée la capitale,me raconte ma mère , personne alors ne pouvait se douter de se qui se tramait :une mutinerie éclata cette nuit là . *LES FORCES EN PRÉSENCE Un collectif d'officiers de la GR,(garde républicaine )le corps d'élite chargé de la sécurité présidentielle , associé à des sous officiers de la gendarmerie nationale , décidèrent de prendre le pouvoir!! Ils ont à leur sein de brillants officiers comme GUERANDY MBARA , lauréat de la promotion 1974 de L 'EMIA et spécialiste de l'artillerie sol-sol ,du fougueux capitaine ABALÉLÉ, D'AROUNA qui donnait ,des sueurs froides à ses frères d'armes réputé très bon tireur etc... Ils ont aussi de fortes têtes comme ISSA ADOUM, ancien directeur du FONADER, présumé cerveau du putsch, ils sont réunis autour d'un mouvement: <<J'OSE>>. Ils disent quasiment ceci dans leur communiqué à la nation <<nous sommes venus mettre à la porte la bande à BIYA à cause des agents de l'État et membres du gouvernement qui ont pour seule devise ,non servir la nation mais se servir ,oui tout se passait comme s'il fallait se remplir les poches le plus rapidement possible , avant qu'il ne soit trop tard ............ Face à eux se dressent ,le brillant ancien élève de saint Cyr le général PIERRE SEMENGUE , le VAILLANT COLONEL EBOGO TITUS ,et l'armée restée loyale aux institutions de la république. Certains veulent même, voir derrière ces événements du 6 avril ,un affrontement entre gaullistes et socialistes français à cause paraît t'il d'un commando français aperçu lourdement armé le 6 avril à YAOUNDÉ *LA BATAILLE Les putschistes attaquent , à l'arme d'assaut ,et à l'arme lourde,le quartier général de l'armée,et des véhicules blindés entrèrent aussi en action, me confit mon père :,un militaire dans l'âme qui avait brillamment réussi le concours de la 2eme promotion de L' EMIA avant d'y être écarté par une pseudo enquête de moralité ,qui ne voyait en lui qu'un simple fils d'indépendantiste qu'il ne fallait surtout pas recruter dans le corps des officiers de l'armée!!! Les éléments de gardes au quartier général ce soir-là résistent bien ,mais sont défaits, à cause de la surprise et de la brutalité de l'attaque de leurs frères d'armes ,et que depuis la fin du maquis l'armée camerounaise n'est vraiment plus intervenue dans des combats!! Le général PIERRE SEMENGUE essuie une rafale de tir de la part des éléments putschistes allés pour le neutraliser dans son domicile, une balle lui traverse le bras et deux autres se logent à quelques centimètres du poumon,mais le général est en vie . Il se dégage de la zone de danger dans la malle arrière d'un véhicule Peugeot 404, conduit par un certain MOUKANDJO. Le général ASSO'O ÉMANE BENOÎT alors commandant du quartier général se voit aussi intimé l'ordre de se rendre . Il réussira aussi à prendre la fuite en brillant officier qu'il a été pour aller préparer la contre-offensive . Systématiquement au même moment,la présidence de la république est attaquée,la radio,et l'aéroport de Yaoundé aujourd'hui la base aérienne .A la présidence un maréchal de logis-chef, HONLLONG ÉTIENNE peut-être le meilleur tireur de l'armée camerounaise plonge le palais de l'unité dans le noir ,ne laissant que les jardins éclairés pour rendre la progression des mutins difficile . Le même HONLLONG ÉTIENNE alertera les autorités camerounaises d'une atteinte à la sûreté de l'État imminente dès Août 1983 . À la présidence toujours ,le capitaine IVO tiens tête au mutins avec moins d'une dizaine d'hommes pendant presque une journée . Il faut signaler que le lieu est immense et les mutins ne savent où est retranché le président BIYA . Néanmoins les putschistes tiennent la ville!!! Ils ordonnent à l'avion du commandant ONDOA DE LA CAMAIR de rebrousser route vers DOUALA,le train est coupé les communications ne passent pas . Mais que se passe t'il à ONGOLA EWONDO???,(un autre nom de Yaoundé). Les populations de Yaoundé s'enfuient ,la ville a perdu toutes son attractivité,seuls restent les yaoundeens de souches (les natifs du Mfoundi ),et quelques habitants qui ne savent où aller. Pendant l'accalmie des combats un petits groupes de femmes originaires du nord chantent dans les rues désertes ,dans un mauvais EWONDO <<BIA MAN NOUAN DJOM BIA'A>>c'est à dire nous reprenons notre chose ou nous reprenons ce qui est à nous . Elles assimilent , malheureusement à tort ou à raison les yaoundeens au pouvoir politique!!! Quelques informations filtrent quand même relayées par les radios étrangères, dans les villes de province on sais désormais que les bérets verts se battent contre les bérets rouges qui essaient de prendre le pouvoir!!!! * LA CONTRE ATTAQUE Le général PIERRE SEMENGUE réunit autour de lui les parachutistes de KOUTABA conduits par le commandant BILLE qui seront parachutés sur les hauteurs du mont MBANGKOLO à YAOUNDÉ , les troupes D'EBOLOWA,et le reste de l'armée loyalistes,qui attaquent tous les points tenus par les putschistes le général NGANSO SUNDJI en coordination avec le colonel YAKANA de l'armée de l'air font un travail remarquable. Ils permettent aux troupes de KOUTABA et de DOUALA de donner le meilleur d'eux même. Le déploiement du commandant BENAHE compte parmi les actions décisives pour la victoire, tout comme celles des généraux OUMAROU DJAM YAYA et D'ABDOULAYE GAROUA du commissaire divisionnaire NDONGO etc..., -les combats autour de l'aéroport sont farouches avec le vaillant colonel EBOGO TITUS et au quartier général où le général SAMOBO PIERRE finit par prendre l'avantage . Les putschistes,ne veulent pas se laisser faire. ILS résistent,avec quand même il faut le dire, beaucoup d'humanité ,dans leur désormais retraite ils ne s'attaquent presque pas aux civils,n' utilisent leurs armes lourdes de manières disproportionnée, n'abattent pas le technicien de radio Cameroun GABRIEL EBILI un véritable héros authentique qui vient en partie de faire échouer le putsch en réduisant l'émission du signal radio à la seule ville de Yaoundé etc.. Les <<camerounais sont réputés paisibles,que leur arrive t'ils>>s'exclama ISSA TCHIROMA BAKARY alors ingénieur de la regifercam. LA DÉFAITE ET LA FIN DU PUTSCH. Dès le 10 avril 1984,le président de la république ,dans son discours rassure le peuple ,de la reprise en main de la situation. Le 11 avril la GR (garde républicaine)est dissoute Le 12 avril le bilan du putsch est officiel:70 morts,52 blessés, 1053 arrestations. Le 27 avril , ouverture du procès des putschistes à huis clos avec des condamnations à mort et les premières exécutions dès le 1er Mai - s'en suit alors une purge mémorable des nordistes dans les hauts postes de l'administration ,le délit de faciès est au menu ,mais le président Paul BIYA clarifiera les choses << le coup d'État n'est pas l'oeuvre des nordistes ou d'une province ,mais plutôt l'oeuvre d'un certain groupuscule assoiffé du pouvoir. >>!!! Mais rien n'y fait le nordiste fera peur pendant quelques temps - il faudra attendre janvier 1991 pour voir les putschistes amnistiés C'ÉTAIT CELA LE 6 AVRIL 1984 UN JOUR INOUBLIABLE POUR LES YAOUNDEENS!!!!!! NB : Cet article à été modifié en y incorporant un maximum d'acteurs de ce triste événement comme vous l'aviez souhaité


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