57 employés Vietnamiens,dont le Dg de Nextel accusés de travailler illégalement au Cameroun
Le ministre camerounais de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Zacharie Perevet, vient d’opposer une fin de non-recevoir à la « validation des contrats de travail des employés de nationalité vietnamienne de la société Viettel Cameroun », entreprise de téléphonie mobile opérant sous le nom Nexttel. Dans une correspondance datée du 13 novembre 2018, adressée au directeur général de la société, il souligne qu’il ne lui est pas « paru opportun d’accorder le visa » sollicité, par le biais d’une requête à lui adressée en octobre 2018. C’est que, explique Zacharie Perevet, certains des employés concernés par la validation de leurs contrats de travail « sont détenteurs de visas temporaires », et la réglementation camerounaise stipule « qu’est rejeté de plein droit tout contrat de travail d’étranger résidant au Cameroun, sous le couvert d’un visa temporaire ou touristique ». Aussi, le ministre de l’Emploi suggère-t-il au top management de Nexttel, de « cesser toute relation professionnelle avec les intéressés, au cas où ils auraient déjà commencé à exercer leurs fonctions ». Sur une liste de 23 employés, annexée à la correspondance, l’on retrouve les noms du directeur général de Nexttel, Nguyen Duc Quang, et du directeur général adjoint technique, Doan Thanh Binh, dont les contrats de travail ont respectivement expiré le 15 octobre 2017 et le 12 janvier 2013, précise-t-on dans le document. Les 21 autres employés de cette liste sont détenteurs de visas temporaires, souligne le ministre Perevet. Le 16 novembre 2018, dans une nouvelle lettre adressée, non plus au directeur général en situation irrégulière, mais plutôt au PCA de Nexttel, le ministre informe que « compte tenu, d’une part, de la présence des travailleurs vietnamiens en situation irrégulière […], et d’autre part, du fait que le personnel camerounais en 5 ans a déjà acquis l’expérience nécessaire pour occuper les postes jadis attribués aux expatriés, des mesures seront prises afin que les contrats arrivés à échéance ne soient pas renouvelés ».