22 personnes prises en otages en un mois par les boko-haram dans le mayo tsanaga
La localité de Bourha, nichée dans le département du Mayo Tsanaga, se trouve désormais sous l’emprise inquiétante des prises d’otages, un phénomène devenu monnaie courante dans la région. En seulement deux mois, pas moins de 22 cas de prises d’otages ont été signalés, accompagnés de demandes de rançons s’élevant à plusieurs dizaines de millions de francs CFA.
Cette situation alarmante, qui perdure notamment en cette période des fêtes de fin d’année, a incité de nombreux commerçants en provenance du Nigeria voisin à suspendre leurs activités pour le grand marché de Bourha. Les marchands expriment leur terreur, évoquant des menaces constantes et des attaques violentes une fois le marché terminé, les contraignant à céder leurs marchandises sous peine de représailles.
Face à cette crise grandissante, le préfet du département de Mayo Tsanaga, en visite pour la première fois depuis sa prise de fonction, se trouve confronté à des défis majeurs pour endiguer ces prises d’otages récurrentes. Les autorités locales pointent du doigt des complicités internes et appellent à la dénonciation pour enrayer ce fléau.
Les habitants de Bourha vivent dans une anxiété constante, suspectant même leurs voisins d’être complices des actes criminels qui secouent la région. Pour contrer cette insécurité grandissante, les chefs de famille se sont unis en comités de vigilance armés de fusils artisanaux pour soutenir les forces de défense et de sécurité.
Parallèlement à cette situation d’insécurité, les tensions entre les arrondissements de Bourha et Mogodé perdurent depuis une décennie, entraînant des affrontements récurrents et de graves blessures. Le préfet affirme travailler sur une solution à ce différend qui divise les communautés depuis si longtemps.
Dans sa visite, le représentant du département a également inspecté la frontière séparant le Cameroun du Nigeria voisin, confronté à des défis sécuritaires majeurs qui nécessitent une action urgente des autorités pour protéger la population et rétablir la sérénité dans cette région tourmentée.
Source : Actucameroun
