[Économie]le remboursement de 197 milliards de FCFA dans le cadre du C2D reporté

Le ministre de l’Economie Alamine Ousmane Mey et l’ambassadeur de France au Cameroun Christophe Guilhou, ont signé le 1er février, l’avenant y relatif.Dans son allocution lors de la cérémonie de signature de l’avenant n°1 au Contrat de désendettement et de développement (C2d) entre le Cameroun et la France, le 1er février 2022 à Yaoundé, le ministre de l’Economie (Minepat), Alamine Ousmane Mey a indiqué que la conjoncture difficile causée par la pandémie au Covid-19 depuis 2020, a entrainé une récession mondiale, au surcroît de nombreuses pertes en vies humaines. La baisse drastique de l’activité économique couplée à une hausse sans précédent des dépenses d’urgence à mis à rude épreuve les performances camerounaises et partant macroéconomiques et budgétaires dans un pays à faible revenu comme le Cameroun, et ne disposant pas suffisamment de marge de manœuvre pour absorber les chocs exogènes. C’est dans ce contexte et en réponse au plaidoyer, que les pays développés au rang desquels la France, ont pris en considération les risques d’une nouvelle et grave crise de l’endettement et préconisé des mesures de soutien. Dans une dynamique de solidarité, la France, dans le cadre de l’Initiative de suspension du service de la dette extérieure (Issd) décidée par le groupe des 20 pays les plus industrialisés du monde (G20), à l’effet de soutenir les pays à faibles revenus face à la pandémie du coronavirus, et d’appuyer la mise en place d’un cadre commun de restructuration de la dette des pays en difficulté, a reporté les échéances de remboursement de 197,2 milliards de F CFA de la dette réclamée au Cameroun, au cours des années 2020 et 2021. À en croire le ministre de l’Economie, l’avenant signé le 1er février est la « matérialisation administrative et juridique du soutien apporté par la France au Cameroun en ces périodes d’incertitude et de crise d’envergure jamais égalée ». SOULAGER LE TRESOR PUBLIC L’Issd décidée par les pays développés a permis au Cameroun de suspendre le service de la dette vis-à-vis de la France au cours des deux dernières années. Ce qui a permis au pays de se départir de l’obligation d’abord rembourser avant de se faire ensuite rétrocéder l’enveloppe pour la réalisation des investissements dans les secteurs sociaux, comme l’exige de C2D. « Cette initiative (…) a permis de soulager le Trésor public national, de préserver la réputation financière de notre pays, de financer les opérations d’urgence découlant du plan de riposte national face à la pandémie du Covid19 et de maintenir cette résilience économique et sociale. Ces efforts ont permis d’enregistrer une relance économique en 2021 avec un taux de croissance estimé à 3,6% après une contraction de 0,5% en 2020 », s’est satisfait le ministre Ousmane Mey lors de la signature de l’avenant susmentionné. C’est le 30 juin 2016, que le Cameroun et la France, satisfaits des performances enregistrées, ont décidé d’engager une troisième phase de leur coopération sur la base d’un instrument à la fois novateur et efficace, en soutien aux efforts de développement auquels la France participe si heureusement depuis une dizaine d’années. Ainsi, d’après le Minepat, « le C2D est devenu un catalyseur de la relance économique vers une croissance forte, durable et inclusive. Ce qui lui vaut d’être adopté par divers autres pays africains.


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