[Économie]le Japon accorde une aide de 750 millions de FCFA au Cameroun

Cet accord va à l'endroit des populations les plus vulnérables du pays. Notamment celles des régions Septentrionales du pays, du Sud-ouest et du Nord-ouest. L’insécurité alimentaire figure parmi les dossiers brûlants à l’échelle mondiale, mais aussi au Cameroun. C’est dans cette lancée que le juillet 2022, le Japon a décidé d’accorder une nouvelle aide de 750 millions de Fcfa, au Cameroun pour endiguer les effets de croissants de ce phénomène accentué par le conflit russo-ukrainien. « Cette nouvelle aide alimentaire est salutaire dans la mesure où elle constitue une bouffée d’oxygène pour les populations défavorisées et les déplacés internes dans ce contexte actuel de la flambée des prix des denrées alimentaires de premières nécessités causée entre autres par la crise russo-ukrainienne », a salué le Secrétaire Général du ministère des Relations extérieures, Chinmoun Oumarou. Cet appui financier du Japon qui cible des communautés vulnérables dans les régions du pays est le troisième du genre. Il intervient après celui du 19 octobre 2021, ou l’empire Nippon avec consenti la somme de 1 milliard de Fcfa toujours pour la lutte contre l’insécurité alimentaire au Cameroun. En effet, cette nouvelle dotation vise à soutenir près de 750 000 personnes vulnérables dans les régions de l’Extrême-nord, du Nord, du Nord-ouest et du Sud-ouest du pays, selon un annuaire du ministère de l’Agriculture et du développement rural (Minader). Il s’agit principalement des enfants âgés de 6 à 59 mois, les enfants scolarisés, les femmes enceintes et allaitantes et les personnes vivant avec le VIH-Sida. Ceci pour les deux prochaines années. Indiquons ici que la zone septentrionale du pays maintient le cap dans le classement des régions les plus touchées par l’insécurité alimentaire. Selon les statistiques, 15,3% de ménages sont affectés dans la région du Nord et 15,4% dans celle de l’Adamaoua. Pour ce qui est de l’Extrême-nord, 33,7% des familles connaissent la faim. Par ailleurs, dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, la crise sécuritaire provoque des déplacements fréquents des populations, diminuant ainsi les surfaces cultivées et les capacités de production agropastorale. Si l’on s’en tient à l’avis des Organisations non gouvernementales (ONG) telles que : le FAO (Fonds des Nations Unies pour l’Alimentation), l’Ocha (bureau de coordination de l’action humanitaire des Nations Unies), la forte pluviométrie causant de nombreux dégâts aussi humains que matériels, la sècheresse et l’infertilité des sols sont les principaux facteurs qui favorisent cette situation d’insécurité alimentaire.


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