Un décret du président de la république habilite le ministre des Finances à recourir à des émissions de titres publics pour le financement de plusieurs projets structurants. 200 milliards FCFA. C’est le montant de l’appel de fonds (la loi de finances 2022 fixe le plafond à 350 milliards FCFA) que vient de faire le ministre des Finances Louis Paul Motaze. C’était à Douala en présence des partenaires techniques et financiers. Ces fonds que le Trésor public se prépare à mobiliser au moyen d’un emprunt obligataire à émettre sur le marché financier unifié (Bvmac) d’une part, et des émissions d’obligations du Trésor assimilables (Ota) sur le marché des titres de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) d’autre part, permettra de financer des projets d’infrastructures dans le pays. A noter que la politique du gouvernement en matière de finances publiques sur la période 2022-2024 continue de reposer sur un effort de consolidation budgétaire. Cette dernière vise à assurer la soutenabilité budgétaire de ses opérations financières dans l’optique d’éviter un endettement public non viable, tout en garantissant la bonne mise en œuvre de la SND30, en cohérence avec les orientations du nouveau Programme Economique et Financier mis en œuvre avec le Fonds Monétaire International (FMI). Dans cette perspective, le déficit budgétaire global devrait se situer à 2,00% du PIB en 2022 contre 3,100/0 en 2021. A moyen terme, ce déficit devrait se réduire graduellement, pour s’établir à 1,50/0 en 2023 et 0,6% en 2024. Cette évolution du déficit contribuera à maintenir le stock de la dette publique en deçà de 450/0 du PIB entre 2022 et 2024. La consolidation budgétaire ainsi visée devrait résulter d’une part, d’un effort supplémentaire de mobilisation des recelles internes non pétrolières, et d’autre part, de la poursuite de la maîtrise de la croissance des dépenses publiques. Le taux de pression fiscale devrait remonter à 12,100/0 en 2022 après 11,400/0 en 2021, pour s’établir à 12,600/0 en 2023 et 13,000/0 en 2024. Les dépenses seront contenues à 16,600/0 du PIB en 2022 contre 16,900/0 en 2021, et se stabiliseront à en moyenne entre 2023 et 2024.Sur la période 2021-2023, les perspectives macroéconomiques dépendront d’une part, des facteurs exogènes tels que de la durée de la pandémie, l’évolution des cours des matières premières et de la demande mondiale, et d’autre part, des facteurs endogènes relatifs notamment à l’efficacité des initiatives prises par le Gouvernement pour préserver les emplois et relancer l’économie. L’économie camerounaise devrait après la contraction de 2020, amorcer une reprise progressive à partir de 2021, qui lui permettrait de renouer avec la croissance. La politique économique du gouvernement sur la période repose sur un pilier structurel et un pilier conjoncturel. Le pilier structurel s’articule autour de la mise en œuvre du premier triennat de la stratégie nationale de développement du Cameroun (SND 30). Le deuxième pilier concerne la mise en œuvre concomitante de deux plans : un Plan de relance économique dans le cadre de la politique du relèvement de l’économie dans le cadre de la politique du relèvement de l’économie nationale et un Plan de soutien à la production et à la transformation des produits de grande consommation, dans le cadre du renforcement de sa souveraineté économique, pour une croissance plus endogène.
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