Taxe sur le bénéfice des entreprises : la proposition phare du gicam

C’est l’une des suggestions transmises par le mouvement patronal à la DGI pour une réforme du régime fiscal au titre de la loi de finances 2023. Face au Directeur général des impôts (DGI) le 14 septembre à Douala, le Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) a transmis ses observations et suggestions en vue d’une réforme fiscale. Le président du Gicam, Célestin Tawamba souhaite une taxation sur le bénéfice des entreprises, au lieu d’une fiscalité de collecte comme c’est le cas actuellement. Assise sur un taux de 2% sur le chiffre d’affaires réalisés, l’imposition des sociétés constituent, selon Célestin Tawamba, un frein à la compétitivité, mais surtout à leur viabilité. A en croire ce dernier, des entreprises se retrouvent à payer un impôt sur les sociétés équivalent à 40, 50, 60% voire plus du bénéfice brut. « Il ressort de nos enquêtes semestrielles que pour 67% des chefs d’entreprise, les difficultés fiscales et douanières figurent au rang des principales contraintes qui s’exercent sur les activités des entreprises et affectent leur moral. Tout ceci explique pourquoi le Gicam n’a eu de cesse depuis plusieurs années de décrier notre système fiscal », déplore-t-il. Pour le patron du Gicam, « le système fiscal camerounais est perçu par les entreprises, comme confiscatoire, axé principalement sur la collecte fiscale procédant par embuscades et, au final, dissuasif pour le développement des entreprises ». Au risque de provoquer un arrêt d’activités des entreprises, leur fermeture ou leur basculement dans le secteur informel, le Gicam propose à la DGI, « un système fiscal aux services des entreprises et de l’économie, au lieu d’un système fiscal moderne au service de la politique économique des autorités ». Pour cela, Célestin Tawamba est favorable à un changement de paradigme fiscal avec le retour rapide à l’imposition des entreprises à l’IS, non pas sur le chiffre d’affaires mais sur le bénéfice réalisé.


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