Patronat : un mystérieux groupe conteste la fusion entre le gicam et e.cam

Le groupe pense que les membres du Gicam n’ont jamais été informés en amont de ce projet.

Le 5 avril 2023, le traité de fusion entre le Gicam (Groupement interpatronal du Cameroun) et E.Cam (Entreprises du Cameroun) a été paraphé. Deux semaines plus tard, un mystérieux groupe constitué de « membres puissants » a engagé sur les réseaux sociaux une campagne de dénonciation du traité du 5 avril 2023.

 « C’est une stratégie pour contrarier et décourager l’actuel président du Gicam. Dans cette mouvance, divers canaux de communications sont mis à contribution, par exclusion d’un dialogue interne au sein du Gicam », confie un membre de l’organisation patronale.

Le 31 mars 2023, dans un communiqué adressé aux membres du Gicam, Célestin Tawamba informait de la fusion: «Pour donner suite à l’approbation à l’unanimité de nos conseils d’administration respectifs, le Président Protais Ayangma et moi-même, procéderons-nous très prochainement, à la signature du traité de fusion y relatif », indiquait l’homme d’affaires. L’objectif de cette fusion était de « densifier le plaidoyer au sein d’une centrale patronale unifiée », « renforcer la capacité de persuasion du secteur privé ». Mais égalmement « améliorer la compétitivité dss entreprises Camerounaises », « obtenir des résultats plus significatifs au sein d’un patronat plus puissant et plus représentatif ».

Une fusion-création? 

Apparemment contrariés, le groupe affirme qu’ « une fusion-absorption est préférable à la fusion-création. Les deux organisations patronales n’ayant pas le même poids, comment comprendre qu’au lieu de pencher pour l’absorption d’Ecam par le Gicam, l’on priorise finalement plutôt une fusion-création?  Il y’a donc certainement anguille sous roche ».

De même, le mystérieux groupe pense que « les membres du Gicam n’ont jamais été informés en amont de ce projet de fusion-création d’une nouvelle organisation patronale à la suite de la dissolution du Gicam et d’Ecam. Ce projet n’a pas été soumis à un véritable débat au sein du Groupement. Ce qui est un mépris grave à l’égard de l’ensemble des membres du Groupement. Le Gicam, c’est quand même, 66 années d’existence. Le Gicam a de gros acquis à préserver et l’on ne saurait se permettre de les balayer d’un revers sans la consultation de tous les membres. Ce qui n’a pas été fait ».


ARTICLE PRÉCÉDENT ARTICLE SUIVANT

Ajouter un commentaire

Vous devez vous connecter pour ajouter un commentaire.

Commentaires