L’entreprise brassicole avait manifesté son intérêt pour cette acquisition.
Moins d’un mois après après le rachat de Guinness Cameroon S.A par le Groupe Castel, l’on apprend que l’Union camerounaise des brasseries (UCB) avait manifesté son intérêt pour cette acquisition auprès du groupe. Mais rien ne s’est passé comme voulu.
« Voir les règles de concurrence ainsi piétinées par l›institution même qui est Censée veiller à leur parfaite application surprend et interroge à la fois ; la principale question étant celle de savoir pour quelle raison les autorités de la concurrence ont-elles choisi de contourner leur obligation de publicité et d’approuver une opération d’une telle envergure en catimini »,peut-on lire dans communiqué daté du 14 avril 2023.
Déçue, UCB trouve le comportement des autorités de la Cemac étonnante. Puisque « nous vivons une période où, malgré un contexte particulièrement difficile, les entreprises et entrepreneurs locaux multiplient les efforts pour être plus audacieux et accroître leur compétitivité, en droite ligne avec les objectifs de promotion de l’industrialisation de nos économies et de réduction de la sortie des capitaux que la Cemac brandit d’une main, pour ensuite les étouffer de l’autre, en ne respectant pas ses propres règles ».
La Commission de la CEMAC
Les avocats de cette entreprise brassicole indiquent que dans une correspondance qui leur a été transmise début mars 2023, « soit près de deux mois après notre saisine », le président de la Commission de la CEMAC les invitait à présenter les préoccupations de UCB au sujet de ce deal dans un délai de 14 jours.
« En retour, nous avons rappelé au président de la Commission que notre cliente ne cherchait pas à bénéficier d’un traitement de faveur qui lui vaudrait qu’elle soit la seule à pouvoir réagir et que compte tenu de l’impact majeur de cette opération sur le marché commun, il était primordial que l’ensemble des consommateurs, des opérateurs économiques et des citoyens de la zone CEMAC puissent être mis en mesure de s’exprimer et que la légalité soit scrupuleusement observée avant que la Commission ne se prononce », ajoutent-ils.