Le retrait du Cameroun de ce dispositif avait été annoncé en octobre 2019 par Donald Trump.
Le ministre de l’Économie annonce que le Cameroun souhaite négocier avec les autorités américaines son retour au sein de l’«?African Growth and Opportunity Act?» (AGOA). L’annonce a été faite par Alamine Ousmane Mey le 10 avril 2023 lors d’un échange avec le groupe de réflexion Atlantic Council. C’était en marge des assemblées générales du FMI et de la Banque mondiale qui se tiennent à Washington.
Il faut rappeler que le retrait du Cameroun de ce dispositif, permettant aux pays africains éligibles d’exporter certains produits vers les États-Unis en franchise de douane, avait été annoncé en octobre 2019 par Donald Trump.
Alors président des Etats Unis, Donald Trump qui avait justifié cette sanction du Cameroun par «?des violations flagrantes des droits de l’homme internationalement reconnus?», dont le gouvernement camerounais se serait rendu coupable dans le cadre de la lutte contre les séparatistes anglophones dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Les avantages de cette loi
«?Le gouvernement camerounais estime qu’autant l’éligibilité du Cameroun à l’AGOA procédait d’une décision souveraine du gouvernement américain, autant l’éventuelle décision dudit gouvernement de retirer au Cameroun le bénéfice des avantages de cette loi relève d’un acte de souveraineté que nul ne peut lui contester. Pour autant, ce qui est contestable à nos yeux, ce sont les prétextes et raisons avancés pour expliquer ou justifier cette volonté du gouvernement des États-Unis?», avait réagi le ministre de la Communication au cours d’une conférence de presse le 18 novembre 2019.
Trois ans après le retrait du Cameroun de l’AGOA, le pays veut renouer avec cette initiative américaine permettant de booster les exportations africaines vers les États-Unis. «?La couverture du service de la dette par les exportations doit être améliorée. C’est la raison pour laquelle nous sommes classés dans une position de surendettement à haut risque?», a déclaré Alamine Ousmane Mey, pour justifier la démarche du Cameroun.