L'agro-industriel safacam sollicite l'aide de l'état pour alléger sa masse salariale
En dehors de ses activités économiques spécifiques, la Société Africaine Forestière et Agricole du Cameroun (Safacam) a également investi dans le domaine de l’Education. Selon les données du ministère de l’Education de Base (Minedub), l’entreprise agro-industrielle dispose de 19 écoles (12 primaires et 7 maternelles) pour un effectif de 2700 élèves encadrés par 61 enseignants dont 42 sont à la charge exclusive de la Safacam. Quant aux 19 autres, ils sont sous la responsabilité de l’État. Cette responsabilité commence à peser lourd dans la masse salariale de cette entreprise cotée à la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC). C’est du moins ce qu’a indiqué François Pajot, le directeur général de Safacam, lors de l’audience que lui a accordée Laurent Serges Etoundi Ngoa, le 2 février dernier à Yaoundé. Dans le détail, ce dernier est venu mener un plaidoyer pour l’intégration dans la fonction publique, du personnel enseignant rémunéré par la société qu’il dirige. «Réagissant à cette préoccupation, le ministre de l’éducation de base a convoqué les dispositions réglementaires en matière de recrutement dans la Fonction publique. Il a rappelé les différentes possibilités d’accès aux écoles normales d’instituteurs, notamment comme élève régulier ou auditeur libre. Enfin, le ministre de l’éducation de base a suggéré à son hôte de préparer un dossier de demande d’appui technique à l’adresse du président de la République en vue de la contractualisation des enseignants en service dans les écoles de la SAFACAM et pour la rétrocession à l’État desdites écoles», précise le ministère de l’Education de Base dans un communiqué qui a été rendu public dans la foulée. En 2021, la Safacam qui emploie près de 3000 personnes, a connu une activité quelque peu contrastée. Alors qu’elle avait annoncé une embellie de son chiffre d’affaires lors du premier semestre 2021 (13,18 milliards au 1er semestre 2021 en hausse de 55,68%), elle a ensuite précisé que la seconde moitié de l’année pourrait être compliquée. Ceci parce que, «la baisse de production habituelle en fin d’année ne permet pas d’envisager une activité aussi soutenue qu’au cours du premier semestre», a-t-elle indiqué dans son tableau des activités au premier semestre 2021. Et d’ajouter que «Concernant le caoutchouc, une incertitude demeure sur l’évolution des prix internationaux qui restent volatiles ». Une prospective, qui a eu des effets néfastes sur la valeur des actions de Safacam sur la principale place boursière de la sous-région (BVMAC). D’après des informations relayées par Ecomatin, en novembre 2021, «Seulement 5 actions ont été transigées au prix de 92 500 FCFA» au mois de novembre.