Contrat du fer de mbalam,le ministre des mines rappelé à l'ordre

Le président Paul Biya ordonne à Gabriel Dodo Ndoké de rapporter sa décision d’annulation du mémorandum d’entente entre la Sonamines et un opérateur chinois. Par Mon’Esse Le ministre camerounais en charge des Mines et du Développement technologique, Gabriel Dodo Ndoké, a été invité à rapporter sa décision du 20 février annulant le Mémorandum d’entente (MoU) signé trois jours plus tôt entre la Société nationale des mines (Sonamines) et la China Railways n°5 Engineering Group Co (CREC 5) en vue du développement du gisement de fer de Mbalam (Est). D’«ordre» du chef de l’Etat Paul Biya le secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, dans une correspondance estampillée «très urgent» et datée du 25 février, lui rappelle que ladite société était bien dans son rôle en concluant ledit contrat avec la partie chinoise. En début de semaine dernière, rappelle-t-on, M.Dodo Ndoké avait accusé la Sonamines de «violation de la législation minière camerounaise en matière d’attribution des titres miniers, de conclusion et signature des contrats, précontrats, conventions et autres accords portant administration et gestion des ressources minérales du sous-sol camerounais, prérogatives exclusives de l’Etat». Le membre du gouvernement reprochait en effet aux responsables de la société d’Etat d’avoir outrepassé leurs prérogatives vis-à-vis des tutelles techniques et financières. Aujourd’hui, il lui est répondu que ladite société est chargée de porter le volet minier dudit projet, de la mise en œuvre des diligences nécessaires pour la constitution d’un consortium avec éventuellement d’autres entreprises chinoises, mais également de la conduite des négociations avec la partie congolaise pour l’exploitation de la mine de fer à cheval à la frontière entre les deux pays. La Sonamines et CREC 5, filiale de la China Railways Group Ltd, ont rappelle-t-on signé un MoU visant notamment la création d’un consortium avec des entreprises publiques de l’empire du Milieu disposant d’une expertise dans les secteurs minier, industriel et commercial. Les parties se sont ainsi engagées à mener des recherches en vue de l’élaboration d’un business-plan à soumettre à des bailleurs de fonds, mais aussi d’une étude d’impact environnemental avant l’avènement d’une unité de transformation en alumine et en produit dérivés. En attendant l’aboutissement desdites procédures, le partenaire chinois devrait s’employer à obtenir les licences nécessaires à son activité au Cameroun.


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