Au Centre Hospitalier Universitaire de Yaoundé (CHUY), un phénomène persistant de commerce parallèle de médicaments s’opère au sein de la pharmacie.
Selon une dénonciation du journaliste Boris Bertolt, cette pratique clandestine de vente de médicaments se déroule au cœur même de l’hôpital, laissant certains produits s’échanger avec des factures tandis que d’autres sont vendus sans aucune trace documentaire, provenant de circuits d’approvisionnement douteux, connus seulement du responsable de la pharmacie.
Malgré les efforts des services d’inspection pharmaceutique du ministère de la Santé visant à lutter contre les faux médicaments, ces produits illicites se retrouvent jusque dans les établissements sanitaires de niveau central, ébranlant la crédibilité du système de santé, révèle Boris Bertolt.
Cette situation soulève des interrogations profondes. Par exemple, un médicament d’artesunate est vendu au CHUY à 1500 Fcfa sans facture, alors que le même produit est disponible à l’extérieur pour 800 Fcfa. Des vendeurs ambulants, témoins de cette pratique, confirment que des personnels de santé de différents établissements viennent s’approvisionner à bas prix chez eux.
Une demande de facturation pour ces produits dans la pharmacie interne conduit souvent à un rejet, obligeant les patients à chercher ailleurs, un véritable défi en pleine nuit, quand l’approvisionnement officiel est fermé. Ce commerce clandestin semble prospérer lors des heures tardives, en l’absence des administrateurs de l’hôpital et lorsque les options se réduisent du fait de l’heure tardive.
Selon le journaliste Boris Bertolt, cette situation est due au mauvais traitement du personnel soignant. Les employés, pour se faire de l’argent, créent des business frauduleux en parallèle. Les médicaments à la pharmacie sont vendus sans facturation et chaque infirmière a sa propre pharmacie dans les poches qu’elle vend à prix arbitraire. Il est même interdit d’acheter des médicaments ailleurs, sinon l’acte médical ne sera pas effectué.
Interpellé sur cette question, le Directeur Général du CHUY, le Dr Félicien NTONE ENYIME, n’a pas encore pris de mesures concrètes pour résoudre cette problématique, laissant ainsi perdurer une situation délicate au sein de l’institution hospitalière.
Le CHU de Yaoundé est une fois de plus au devant de l’actualité des faits divers après la barrage survenue entre un vigile et un patient.
Source : Actucameroun