Lions indomptables : cacophonie autour des équipementiers

Les équipes nationales de football du Cameroun sont confrontées depuis peu à un récurent déficit d’équipements. Mouelle Kombi somme la Fécafoot et attend des explications. Dans une correspondance adressée au Njoya président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), Seidou Mbombo le ministre des Sports et de l’éducation physique, Narcisse Mouelle Kombi demande des clarifications sur la problématique des équipements des sélections nationales de football du Cameroun. La lettre du patron des sports fustige une situation très ambiguë où les joueurs des différentes sélections actuelles arborent des maillots et des survêtements sur lesquels sont apposés les logos Coq sportif et pour d’autres ceux de Puma, parfois les deux à la fois. Ceci lors des stages et des matchs officiels. Or, il y a quelques mois, l’on annonçait la rupture de contrat entre la firme allemande Puma et la Fécafoot du fait de l’arrivée de la marque française Coq sportif. Mais bizarrement, le look des équipements qu’arborent les différentes catégories de sélections nationales engagées en compétition ou en stage de préparation relève purement du ridicule. Rappelons que Coq sportif était déjà au Cameroun il y a longtemps, précisément lors du mondial 1982 en Italie où elle avait habillé la bande à Théophile Abéga, Emmanuel Kundé et Cie. Pour son retour 37 ans plus tard, cette marque, au-delà de l’apport financier, va habiller les Lions toutes catégories confondues sans distinction de sexe d’après l’équipe de Seidou. De quoi se frotter les mains malgré les doutes de certains observateurs sur la taille de cette firme jugée trop basse par rapport à la réputation du label Lion indomptable. Sans savoir que les semaines qui allaient suivre leurs donneraient raison. Car la situation actuelle dans les sélections a dépassé les limites de la honte. Ce fut le cas chez les Lions U-23 lors du match aller et retour contre la Tunisie. Pour un effectif de 21 joueurs retenus officiellement par le sélectionneur Song, seulement 18 équipements étaient arrivés dans la tanière la veille du match. Du coup l’on s’est retrouvé avec trois joueurs sur le banc de touche vêtus des équipements de marque Puma. Une situation qui les a suivis en Hongrie lors du récent stage de la période Fifa, où Rigobert Song et les siens ont joué avec Puma tandis que lui-même arborait les deux marques. Une cacophonie qui n’a pas loupé l’équipe féminine. Depuis leur retour du mondial en mai 2019. Alain Djeumfa et ses pouliches ont déjà disputé quatre rencontres officielles des éliminatoires des jeux olympiques de Tokyo 2020. Et à chaque fois, il faut commencer le stage avec les équipements Puma puis terminer le match avec les kits de Coq sportif. Le plus flagrant est venu du Brésil où les Lions U-17 jouent le mondial de leur catégorie. Thomas Libiih et ses poulains ont reçu des équipements Coq sportif à moins d’une semaine du début de la compétition. Jusqu’à la fin de la rédaction de cet article, nous avons joint la cellule de communication de la fédération en vain. Impossible donc d’avoir les raisons de ce déficit d’équipements. Mais une chose est certaine, la Fécafoot essuie une situation honteuse qui n’est plus arrivée même aux pays en guerre, à savoir trouver un habilleur officiel pour ses sélections.


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