Malgré l entrée en jeu du président de la République dans la résolution du conflit qui oppose la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) à la Ligue de football professionnel du Cameroun (Lfpc), les choses ne semblent pas avancer en toute sérénité du fait de l entêtement des responsables de la Fécafoot à respecter leurs engagements. Dans cette crise, il était question de l’application de la sentence du Tribunal arbitral du sport (Tas) qui rétablit la Lfpc dans ses prérogatives d’organisation des championnats professionnels d’élite au Cameroun. Avec une bonne dose de mauvaise, Seidou Mbonbo Njoya et ses conseillers toxiques occultes, ont cru devoir trouver des pirouettes diaboliques pour ne pas exécuter cette sentence du Tas. Face à un président de la Lfpc, Pierre Semengue, lui aussi affublé d’une armée de conseillers sangsues, est resté campé sur sa. posture de voir son honneur lavé. C’est donc tout ce cocktail explosif qui a conduit à l’escalade. Une escalade qui a vu l’entrée en jeu de la Fifa dont les correspondances, notamment la dernière brille par son flou qui a eu toutes les vertus de faire sortir le président de la République de sa traditionnelle réserve. C’est ainsi que le chef de l’Etat va entrer en scène à travers cette correspondance du ministre d’Etat secrétaire général de la présidence de la République. «Monsieur le président de la République a instruit de mettre un terme à la situation confuse qui prévaut dans le secteur du football camerounais», écrit le Sg/Pr au secrétaire général des services du Premier ministre le 8 novembre 2020. Et de poursuivre : « vous voudrez bien à cet égard réunir le 19 novembre 2020, sous votre égide, tous les protagonistes de cette situation, dont l’impact déplorable sur l’image de notre pays n’est plus à démontrer et soumettre dès le vendredi 20 novembre 2020, à la présidence de la République, pour la très haute appréciation du chef de l’Etat, des conclusions et recommandations claires. » En guise de conclusion le Sg/Pr indique : « Il est bien entendu que vous devez garder à l’esprit, dans la recherche des solutions appropriées à cette situation, la nécessité d’éviter que notre pays se trouve en porte à faux avec la Fifa, instance faîtière du football mondial. » Commanditaire Faisant suite à cette haute instruction, Ma-gloire Séraphin Fouda a réuni le J novembre dans ses services de la Primature les acteurs de ce théâtre. Des sources bien informées indiquent que entamée le jeudi 19 novembre vers 13h, les débats ont pris fin autour de 19h. Le Sg des services du Pm, Magloire Seiuphin Fouda, entouré de ses plus proches collaborateurs pilotaient les débats à côté du ministre des Sports et de l’Education physique lui-même flanqué de son directeur des Normes. Ont également assisté à ladite table ronde : côté Syndicat des footballeurs, le Sg Ngoss, le président Geremie Njitap, le président d’honneur, Albert Roger Milia. Côté clubs, le Sgi de l’Acec Nya, le président Gaspard Owona et le Pr. Nkou Mvondo. Côté Fécafoot, le président Seidou Mbombo Njoya, le Sg Banlog et le chef du département juridique, Albert Ayomba. La Lfpc quant à elle était représentée par son président, Pierre Semengue, le Sg par intérim Beyeck, le vice-président, Faustin Domkeu et le stratège Abdouraman Hamadou. La durée des débats augurait pourtant la fin du tunnel. Sauf que depuis le vendredi 20 novembre reste attendue la publication des recommandations instamment attendues sur la table du chef de l’Etat. Ce qui est sûr, la réunion a eu lieu. Les recommandations sont même sur la table du commanditaire. Sauf que des sources proches de votre journal, les responsables de la Fécafoot, mécontents des recommandations sorties de la Primature se sont donné un délai de 24 ans pour donner leur position. Au moment où nous nous mettons sous presse nous n’en savons pas davantage. Mais des fuites en or parvenues à notre rédaction faisaient état des recommandations transmises à la très haute hiérarchie. Ainsi, le Sg/Pm aurait instruit les clubs à prendre part à l’Ag convoquée par la Lfpc ; celle-ci devrait faire élire les membres du Conseil d’administration de la Lfpc. Le Sg/Pm aurait également demandé aux membres du Conseil d’administration de la Lfpc de choisir le secrétaire général de la Lfpc qui sera proposé à la Fécafoot pour nomination ; à jouer le championnat organisé par la Lfpc. Il est également recommandé à la Lfpc d’organiser les élections générales à la fin du championnat. De son côté, le gouvernement a interpellé les acteurs au bon sens et au patriotisme pour restaurer l’image du Cameroun profondément et sérieusement écornée par ce conflit. Dans la foulée, le gouvernement s’est dit disponible à examiner toutes les doléances. Ainsi, les clubs devaient confirmer leur adhésion à l’application de ces résolutions dans 24 heures sous l’entremise du Pr. Nkou Mvondo. Aussi, la Fécafoot a dit se référer et apportera sa position dans les 24 heures. (Cette position était encore attendue au moment d’aller sous presse). Pour terminer, le gouvernement s’est engagé à accompagne le mouvement sportif camerounais surtout que pour le Cameroun, le Chan 2021 et la Can 2022 doivent être une réussite pour le Cameroun. Toujours des indiscrétions issues du conclave de l’immeuble Etoile, obligation a été faite à la Fécafoot d’octroyer les licences aux clubs samedi 21 novembre au plus tard à 18 heures. Tout comme l’octroi des subventions à la Lfpc avant le 20 décembre et la mise à disposition des arbitres et leur désignation par la Fécafoot avant le samedi 21 novembre 12 heures. Exécution forcée Mais comme on a pu le constater, la Fécafoot n’a pas fait signe de vie. Peut-être avait-elle déjà pris l’option de répartir prendre du secours à la Fifa. Seulement, le Tas est revenu à la charge en douchant les derniers espoirs de la Fécafoot. En effet, ce vendredi 20 novembre, le tas a sommé la Fécafoot à rétablir la Lfpc dans ses droits et a même annulé certaines résolutions de l’Ag de la Fécafoot tenue le 4 novembre dernier. Il s’agit de la confirmation de la sentence du 14 septembre 2020. Seulement, la dernière sentence du Tas obtenue par la Lfpc en appel est habillée du sceau de l’exécution forcée. Tout ce que les observateurs des milieux du football camerounais se demandent aujourd’hui c’est celle de savoir quel stratagème les responsables de la Fécafoot vont encore exciper pour refuser d’appliquer la sentence du Tas. Et si le glas avait sonné pour Seidou Mbombo Njoya et sa bande dont l’arrogance a fini par sortir le président de la République de sa légendaire réserve ?
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