Ajara nchout njoya : ‹‹ ce qui est sûr ,on va remporter une can ››

Invité sur les antennes de RFI ce 26 novembre à Paris, Ajara Nchout Njoya est revenu sur son parcours en club, sa carrière avec les Lionnes Indomptables, après une année 2019 très réussie. Ajara Nchout Njoya a crevé l’écran d’un doublé contre la Nouvelle-Zélande lors du Mondial féminin, mais elle est un modèle depuis longtemps dans son pays, entre tradition et modernité. La nouvelle héroïne des Lionnes Indomptables est un emblème de réussite et d’émancipation dans la capitale du royaume Bamoun, où elle est née à l’Hôpital Protestant de Njisse, le 12 janvier 1993. La footballeuse camerounaise évoluant au poste d’attaquante dans le championnat féminin de Norvège. Mais elle a déjà connu le championnat russe et suédois. Des pays relativement froid. Interrogée d’emblée sur son adaptation, la jeune femme révèle ses méthodes d’acclimatation. « Quand vous voulez atteindre certains objectifs, il faut oublier le froid. En Russie, je me posais vraiment la question si je pouvais m’en sortir, mais avec le temps j’ai compris qu’il fallait se surpasser. Mes coéquipiers se moquaient de moi parce que je pouvais mettre trois vestes avec de mettre le maillot sur moi. Deux paires de gants, même les chaussettes je peux doubler mettre trois (…) En Norvège tout se passe bien, parce que mon entraîneur me fait confiance ». Son numéro 3 est porté par les jeunes filles de sa ville natale, Foumban, au Cameroun. L’attaquante camerounaise avoue arborer le numéro 3 en hommage à l’ancien international ghanéen Asamoah Gyan. « Je porte le numéro 3 parce que je suis fan d’un attaquant ghanéen Asamoah Gyan. En 2010, Il a failli emmenée une équipe africaine pour la première fois en demi-finale de la Coupe du Monde. » Nominée aux CAF Award pour le titre de joueuse africaine de l’année et présentée comme ultra favorite, la Lionne calme les ardeurs. « Je le souhaite vraiment, mais on n’est pas sûr, les gens doivent voter. C’est un trophée que je souhaite vraiment remporter, mais il faut attendre la dernière décision de la CAF. Je souhaite vraiment, parce que ce sera une victoire pour l’équipe nationale du Cameroun. » Le Cameroun n’a jamais remporté la CAN féminine. La joueuse de 26 ans est persuadée qu’une première victoire dans cette compétition est imminente. « Ce qui est sûr, on va remporter une CAN parce qu’on essaye de travailler là-dessus, on a déjà perdu deux finales contre le Nigeria en 2014 et en 2016 chez nous, une grosse déception devant le peuple camerounais et le président de la République. Il faut comprendre que c’est ça le football, on apprend de ses erreurs. » Jeune femme de son temps, Ajara Nchout Njoya a pris position publiquement contre les mariages arrangés, et parraine une association pour la scolarisation des filles. « Je suis née dans une famille musulmane. Chez nous, c’est aller à l’école ensuite se marier. Si ma famille ne m’avait pas laissée jouer au foot, je serais aujourd’hui mariée dans une famille musulmane avec trois enfants. J’essaye à ma façon de mettre stop à cela, de dire aux parents de laisser les enfants poursuivre leurs rêves, termine- elle. » Grâce au football, Ajara Nchout Njoya a aussi fait le tour du monde. Russie, Suède, Norvège, où elle défend désormais les couleurs de Valerenga, le modèle des jeunes filles Bamouns a même évolué brièvement dans la prestigieuse ligue professionnelle nord-américaine, la WSL, au Western New York Flash. Avec son statut de professionnelle, elle est un pilier des Lionnes.


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