Au cours d’une conférence donnée à Douala vendredi 5 mars 2021, elles demandent aux femmes qui célèbrent leur journée internationale ce lundi d’être toutes en noir pour exprimer leur mécontentement face aux conflits en cours au pays, de les rejoindre pour planifier d’autres actions non violentes par les femmes. «Il y a un an, nous, Mères de la Nation, nous avons appelé à nous rejoindre. Nous élevons nos voix contre la violence qui envahit notre vie quotidienne. La violence qui prend la vie de nos enfants, la violence qui détruit la sérénité de nos communautés, la violence qui a transformé notre nation à jamais. Un an plus tard, nous sommes obligées de faire à nouveau, appel à vous. Notre propre survie en tant que peuple est en jeu». Ces mots sont des Mères de la Nation face à la presse vendredi 5 mars 202,1. Edith Kah Walla du Cameroon People’s Party (Cpp), Me Alice Nkom, Michelle Ndocki, toutes deux membres du Mouvement Stand Up For Cameroon, Camarade Adomo de rUpc-Manidem, Amélie, la représentante des Mères de la Nation dans le Sud-ouest et Bergeline Domou, secrétaire générale adjointe du Cpp se sont adressées aux mamans, en prélude à la Journée internationale de la Femme qui se célèbre ce lundi 8 mars 2021. Soutien aux déplacés et réfugiés A en croire le groupe des Mères de la Nation qui existe depuis plusieurs années, l’appel lancé a lieu car depuis le dernier appel en 2020 pour dire non â la violence, on a plutôt noté une montée en puissance de celle-ci. «Aujourd’hui, nous ne parlons pas seulement de Ngarbuh. Nous parlons de Kumba, Nguetchewe, Darak, Mautu, Matazem, Ebam et Nwa. Les tueries n’ont pas cessé. La vie n’est pas revenue à la normale, la sécurité n’est pas revenue, les écoles n’ont pas ouvert. Un an plus tard, à Douala, Yaoundé, Bafoussam, la population vit sous la menace de violents gangs urbains alors même qu’elle lutte comme tous les autres Camerounais pour accéder à l’eau, à la lumière, aux emplois, aux soins de santé et aux écoles». En tant que Mères de la Nation, elles estiment que toutes doivent se lever, parler et agir pour l’avenir des enfants. «L’histoire nous demandera: qu’avez-vous dit? Qu’avez-vous fait? Quelle aide avez-vous apportée .? Nous comprenons que vous ayez peur, que vous soyez fatigués, préoccupés par fa façon dont vous allez manger aujourd’hui. Tous ces sentiments sont légitimes. Ils ne nous dispensent cependant pas de nous, battre pour notre avenir et celui de nos enfants. Non à la violence. Oui à la transition politique. Oui à un avenir pour nous-mêmes et nos enfants». Lorsqu’elles ont dit cela, les Mères de la Nation demandent de les rejoindre ce. 8 mars en noir pour exprimer le mécontentement face aux conflits en cours au pays et à la vie quotidienne; de soutenir les personnes déplacées et les réfugiés par le biais d’une organisation proche: de les rejoindre pour planifier d’autres actions non violentes par les femmes; de les rejoindre pour un service oeucuménique en l’honneur des victimes de toutes les crises au Cameroun-à la mi-mars.
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