Yaoundé : les 7 mairies veulent éliminer le sida d'ici 2030

Elles bénéficient de l’accompagnement de l’ONUSIDA pour l’atteinte de cet objectif. Le siège des Communes et villes unies du Cameroun (CVUC) a abrité le 4 mars 2021 à Yaoundé, la réunion de concertation dans le cadre de l’initiative « Fast track cities ». Les « Fast track Cities » sont des villes qui s’engagent à mettre en place des actions pour répondre aux objectifs 90-90-90 de l’ONUSIDA, à savoir/ 90% des personnes vivant avec le VIH sont dépistées, 90% des personnes dépistées sont sous traitement antirétroviral et 90% de ces personnes ’ont atteint une charge virale indétectable. Selon la directrice pays de l’ONUSIDA, Savina Ammassari, « ici au Cameroun, l’ONUSIDA a engagé un travail avec les communes pour apporter une riposte au VIH SIDA qui est davantage concentré dans les villes. La lutte se fait surtout au niveau de Yaoundé, Bamenda et Douala, trois villes ayant souscrit à la Déclaration de Paris en 2014 qui projetait de voir toutes les villes importantes du monde faire face à l’épidémie, réduire les nouvelles infections et les décès liés au SIDA. Nous travaillons pour mettre fin à la transmission du VIH SIDA de la mère à l’enfant, mais aussi à réduire les nouvelles infections portées davantage par les adolescentes et les jeunes femmes. » C’est que l’épidémie de VIH au Cameroun est généralisée, se distinguant par une prévalence moyenne de 4,3% dans la population des 15-49 ans. Selon les estimations, et projections épidémiologiques de 2016, l’évolution de la prévalence ces dernières années a une tendance à la baisse, allant de 4,3% en 2012 à 3,4% en 2017. Lors de la Journée mondiale de lutte contre le SIDA en 2014, des maires venus du monde entier se sont réunis à Paris pour signer une déclaration en vue de mettre fin à l’épidémie dans leur ville. C’est dans ce cadre que les CVUC ont été sollicitées au cours de l’année 2019 comme partenaire et acteur par l’ONUSIDA en vue d’implémenter le projet « Fast track cities » dans la ville de Yaoundé. La mise en oeuvre de ce projet vise à apporter un accompagnement technique aux 7 communes d’arrondissement et à la communauté urbaine de la ville, afin de les mener vers l’atteinte des objectifs 90-90-90 en 2020 et à l’élimination du VIH SIDAd’jÇi 2030. Car à en croire le maire de Yaoundé VI, Yoki Onana, « mettre fin à l’épidémie du VIH/SIDA est un objectif ambitieux mais pas impossible. Il y a un grand besoin de collaboration intersectorielle et de décentralisation efficace dans le but d’accroître l’accès aux produits et services essentiels pour les communautés à haut risque et les plus nécessiteuses. » A ce sujet, Savina Ammassari explique : « Avec les 7 mairies de Yaoundé, nous avons fait beaucoup de travail pour d’abord comprendre quelle était la situa-tion du VIH SIDA dans les différents arrondissements. C’est ainsi que nous avons dénombré le nombre de personnes vivant avec le VIH SIDA, le nombre de nouvelles infections et le nombre de décès liés au VIH. Ce sont des estimations qui permettent de savoir où la pandémie est concentrée. Nous travaillons aussi pour renforcer le partenariat entre le Comité national de lutte contre le SIDA et les mairies à travers les CVUC. » Le réseau « Les villes s’engagent », qui a pour partenaires clés l’ONU-SIDA, la ville de Paris, l’international Association of Providers of AIDS Care et ONU-Habi-tat, sert à soutenir les villes prioritaires dans l’accélération de leur riposte au VIH, afin de respecter les engagements pris dans la Déclaration de Paris pour en finir avec l’épidémie de SIDA d’ici à 2030 et de lutter contre les inégalités d’accès aux services sanitaires et sociaux de base, à la justice sociale et aux opportunités économiques.


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