Cette maladie insidieuse sévit de façon sévère en ce moment au pays au point que les spécialistes tirent la sonnette d’alarme. Hôpital général de Douala. C’est une ambiance des plus tristes qui accueille tout visiteur en direction du centre d’hémodialyse très sollicité. Une tristesse due à la mine des malades qui attendent impatiemment de se faire consulter ou encore de suivre leur séance d’hémodialyse. Formant une file d’attente, ils sont nombreux à solliciter des soins. «Madame, ne soyez pas étonnée par le nombre de personnes ici. Nous ne sommes qu’une dizaine ce jour. Cela ne veut pas dire que le nombre est faible. Il y a des jours où nous dépassons la vingtaine», lance une patiente au reporter. D’après la malade, ladite formation hospitalière est la plus prisée pour l’heure. Sa voisine de droite ajoute; « je vis à Yaoundé mais j’ai dû quitter la capitale politique pour la ville de Douala dans le souci d’être très vite ‘prise en charge. J’ai effectué le déplacement parce qu’il n’y a quasiment * plus de places disponibles pour rattacher les malades dans le centre d’hémodialyse de l’hôpital général de Yaoundé», témoigne la citoyenne qui explique « l’hôpital général de Yaoundé est le seul de la région du Centre qui dispose d’un centre de dialyse, où est purifié le sangdes patients dont le corps ne rejette plus les déchets. Seuls les cas d’urgence y sont traités désormais». La compatriote indique que les nouveaux patients qui s’y rendent sont réorientés dans les trois autres centres d’hémodialyse du pays. Il s’agit des centres de dialyse des hôpitaux de Douala, Bamenda et Garoua. «Malheureusement, à Bamenda, il n’y a plus de places pour les nouveaux patients et ceux-ci sont renvoyés ailleurs. A Yaoundé, le nombre de malades va sans cesse croissant. En moyenne, quatre nouveaux malades sont enregistrés chaque semaine. C’est pour toutes ces raisons que j’ai choisi venir à l’hôpital général de Douala» déclare la Camerounaise, certaine que, quel que soit le temps que cela prendra, «je vais être reçue». Un témoignage qui prouve que l’insuffisance rénale prend des proportions alarmantes au Camerpun au point que les spécialistes sont débordés par le travail. Dr’ Charlotte Tchemy, vice-présidente de la’Société camerounaise *de néphrologie et d’hémodialyse, affirme à ce propos que la maladie, loin de reculer, gagne du terrain. «De plus en plus, on dépiste des affections des reins. C’est très fréquent. La tranche d’âge la plus touchée est l’adulte-jeune. Ceci parce que la première cause est l’hypertension artérielle qui est d’ailleurs très sévère. Que les jeunes en soient touchés, c’est grave car c’est le fer de lance de la Nation qui se détruit comme ça», déplore-t-elle. La spécialiste estime que cette situation est inquiétante surtout à cause du faible nombre de néphrologues au Cameroun.
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