Le parti que dirige Maurice Kamto n’a pas apprécié l’injonction du gouverneur de la région du Sud au sujet d’un examen scolaire portant sur le discours de Paul Biya adressé à la jeunesse le 11 février dernier. L’ ordre de Felix Nguele Nguele, le gouverneur de la région du Sud aux déléguée régionale des enseignements secondaires de son territoire de commandement, au sujet d’un examen scolaire portant sur le discours de Paul Biya adressé à la jeunesse le 11 février dernier, n’a pas reçu l’adhésion du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC). Si la colère et l’étonnement des uns et des autres se sont limités à la parole, « le parti de Maurice Kamto a pris sur lui la responsabilité d’éclairer cet administrateur en se fondant sur le droit », écrit le journal La Voix du Centre. « Le constat de la désaffection de la jeunesse par rapport à un discours vain, et soporifique à force d’être répétitif d’année en année est fait par la plus haute autorité de la région. Ce n’est donc pas le fait d’un « opposant» aigri, mal intentionné qui voudrait déstabiliser le Cameroun. Un tel constat n’est pas valable seulement pour les jeunes de la région du Sud, auxquels on ne propose qu’un repli identitaire de mauvais foi », écrit le parti dans un communiqué. Une immiscions dans l’éducation secondaire Le communiqué du MRC reprend à peu près fidèlement l’esprit de la décision du gouverneur du Sud qui à l’origine avait admis que le discours de Paul Biya n’intéressait pas la jeunesse de sa région. Surtout les élèves. C’est fort de ce constat qu’il imagina une orientation à partir de l’école pour tenter d’encourager ces jeunes à prendre en compte le discours présidentiel. Selon le parti d’opposition, l’acte du gouverneur va à l’encontre des programmes scolaires définis par le gouvernement à travers la tutelle de l’éducation secondaire. Mais aussi et surtout elle s’apparente à une immiscions de trop constatée dans un secteur aussi sensible qu’important pour lequel il n’a aucune maîtrise. Sous les feux de la critique de l’opinion dans cette affaire exigeant le questionnement sur les ambitions du gouverneur le MRC dans son rôle d’opposant prend la place de la sentinelle qui veille sur tout et surveille les actions des dirigeants. « Les autorités administratives ne doivent pas influencer le contenu des enseignements ou des échanges entre enseignants et apprenants qui sont encadrés par la déontologie professionnelle ; ces autorités ont encore moins le droit de prescrire des évaluations ou, pire encore, d’imposer le sujet d’une évaluation scolaire ou académique », lit-on. C’est cette réaction du MRC signée dans son adresse du 06 du mois en cours qui essayerait de rappeler au gouverneur dans sa décision du 1er mars dernier, les dangers d’une autorité passionnée pour un système, aussi convainquant qu’il soit.
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