Hôpitaux publics : le problème récurrent des scanners

Le calvaire dés malades dans la plupart des structures hospitalières publiques défraye la chronique trop, c’est trop. « Je ne sais plus à quel saint me vouer », témoigne Isabelle M. Depuis deux jours, cette dame fait le tour des hôpitaux publics à la recherche d’un scanner qui fonctionne à Yaoundé: En effet, le 09 mars 2021, son père a été transporté à l’hôpital central dans un état comateux, après consultation, il s’est révélé que son cas est préoccupant. L’examen du scanner a été prescrit au malade par les médecins. Après un accueil déplorable au service de radiologie et d’imagerie médicale, Isabelle M. sera informé que le scanner est en panne. Il lui sera demandé de se rendre au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) où elle apprendra que ça fait plusieurs mois … que le scanner ne fonctionne pas. Isabelle M.se verra servir les mêmes réponses au centre hospitalier d’Essos ainsi qu’à l’hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yaoundé. Suites aux nombreux coups de fil passés, Isabelle M. apprendra qu’il lui est possible de passer l’examen du scanner dans une clinique située au quartier Odza pour la rondelette somme de 150.000 Fcfa au lieu de 100.000 Fcfa comme dans les hôpitaux publics. Des sources médicales concordantes font état de la récurrence de ce problème dans la plupart des structures hospitalières publiques de l’absence d’une politique managériale visant à régler ce problème et du manque de techniciens pour assurer la maintenance. La santé des citoyens camerounais doit-elle être sacrifiée sur l’autel des intérêts purement égoïstes et mercantiles de nos dirigeants et sur l’absence d’une politique structurelle réelle de santé. Le constat est amer, que certains citoyens soient réduits à monnayer leur santé pendant que d’autres vont passer des examens de scanner à l’hexagone. Que cet appareil indispensable aux diagnostics pour des cas de cancer et de traumatisme, devienne un bien économique du fait de sa rareté. Que la santé des camerounais se joue à pile ou face. Comme le dit si bien, ce vieil adage : « pierre qui roule n’amasse pas mousse ». Une fois de plus la maintenance des équipements se pose et aucune solution urgente n’est trouvée dommage pour les malades pauvres.


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