Le Cameroun n’est pas une République de Docteurs et d’agrégés qu’il faille absolument nommer. Le baromètre des performances et contre-performances des structures étatiques le prouvent à suffisance. La toile est inondée de messages divers depuis le limogeage puis l’affectation du Pr Pascal Charlemagne Messanga Nyamnding, membre titulaire du Comité Central du Rdpc, chef de département de l’intégration et la coopération pour le développement à l’institut des Relations Internationales (lric), grande école de Université de Yaoundé II. Une décision qui intervient à la suite d’une longue audition à la Gendarmerie Nationale, consécutive à une vidéo d’un Contrôle routier des pandores où le politologue vilipendait ces derniers. L’acte du ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement Supérieur est diversement apprécié où les partisans des débats dominicaux dénoncent l’injustice dont serait victime l’intrépide défenseur du Renouveau. Les modérés quant à eux estiment disproportionnée la sanction infligée au militant indiscipliné qui expose toute la vie du parti dans la rue mais se réclame partout biyaiste là où certains militants ont souvent honte de porter la tenue du Rdpc. Les radicaux quant à eux et qui se recrutent dans le monde universitaire approuvent l’acte ministériel car leur collègue ferait honte aux enseignants du Supérieur. Un Universitaire ne quémande pas la nomination puisque son contrat social consiste à dispenser le savoir, ausculter les problèmes de la société et impulser le développement. Plusieurs universitaires militants étaient aux affaires sans arroser les médias de flèches et critiques de tous genres : Kontchou Kouemegni, Bipoun Woum, Lekene Donfack, Oyono, Ayina Ohandja et autres. Force est de reconnaître que quelque soit le bord sur lequel l’on surfe, il faut remarquer que le biyaiste en faisait un peu trop. L’on ne peut pas réclamer fantassin du Renouveau et traiter » d’incompétents et pédés” tous ceux qui sont nommés par le Président de la République par ailleurs Président National du Rdpc. Que n’a-t-on pas entendu sur Ngoh Ngoh, Moukoko Mbonjo, Grégoire Owona, Monkam Nitcheu et autres ? 11 n’est inscrit nulle part que les citoyens titulaires de doctorats et grades Universitaires sont prioritaires pour les actes de nominations. A moins de proposer au parlement ou à l’exécutif de décréter que face aux défaillances managériales constatées, les dépositaires du savoir encyclopédiques soient exclusivement éligibles aux postes de ministres, Dg et autres. Un peu comme les philosophes de lumière avaient exigé aux dirigeants de leur époque que les rois slosophes et les philosophes rois pour que la justice sociale soit: Le Cameroun est un concentré de corps de métier qui apportent chacun la pierre à l’édifice. Le chef de l’Etat l’a bien compris où autour de lui se trouvent : diplomates (Ngoh Ngoh, Mvondo Ayolo, Mohama-dou Mustapha, Baboke) universitaires (Sindjoun, Ghoghomo Mingo) administrateurs civils (Ndong Soumhet, 1 latna-dou Moustapha, Elungche, ingénieur (Mengot Nkongho Arrey) banquier (Mbarga Mboa ) et autres dans les services du palais présidentiel. Le Gouvernement épouse aussi la même configuration où l’on retrouve des profils divers. Les universitaires qui se retrouvent dans ces positions de pouvoir n’inondaient pas les plateaux de télévisions et les studios de radios pour vilipender les personnalités. Tout citoyen aspire à un mieux être et qui plus encore ceux bardés de diplômes obtenus hors de nos frontières mais combien de valeureux compatriotes crient à cor et à cri réclamant absolument la nomination pour avoir chanté les louanges de Paul Biya ? Combien d’universitaires zélés ne sont pas nommés sans pour autant crier scandales ? Combien de chefs d’Etat en Afrique ou dans le monde sont universitaires, idem Premier ministre et autres- apparatchicks. Finie l’époque où il fallait brandir un-parchemin obtenu en occident pour mériter une promotion. Des responsables compétents sortent aussi des Grandes écoles nationales : Enam, Ens, Sup’Tic, Enstp, Iric, Fasa, Frhsb, lût, etc… A la vérité, les universitaires sont remontés contre la dictature des diplômes de l’Enam et de l’Iric qui tiennent le pays en respect. Tous les postes juteux sont occupés par les anciens pensionnaires de ces écoles où plusieurs universitaires dispensent les cours. Ils aiment d’ailleurs ironiser que les profs sont bons dans les amphis, ce ne sont pas des hommes d’actions à quelques exceptions. Une accusation que les politiciens et le public peut bien cerner en jaugeant l’activité gouvernementale. Qui de Nganou Djoumessi Grégoire Owona, Mounouna Foutsou, Ngalle Bibehe, Motazé, Nalova Lyonga ou Atanga Nji posent plus d’actes décisifs pour faire avancer le Cameroun ? Vraiment, les profs gagneraient à bien former les citoyens afin d’éviter les dérives actuelles qui sont légion.
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