Cancer du col de l'utérus : le vaccin présenté à la région de l'est

Sous l’initiative du Ministère de la santé de l’Est, accompagné de ses partenaires d’aide au développement (OMS, UNICEF… ), une réunion du plaidoyer sur l’insertion du vaccin contre le HPV dans le PEV, s’est tenue le 12 janvier 2021 dans la salle de conférence des services du gouverneur de la région du soleil levant. Coordonnée par Monsieur ZOGO NKOA Richard Eric, Chef de Division des Affaires économiques sociales et culturelles, représentant du Gouverneur, la réunion s’est axée autour des points suivants : Mot de circonstance, présentation technique, discussions et recommandations. Dans son allocution de bienvenue, le représentant du Gouverneur est revenu sur les points fondamentaux qui entourent ce plaidoyer à savoir : le cancer du col de l’utérus est le second cancer le plus fréquent après le cancer du sein, en 2018 il représentait 14,9% de tous les cas de cancer enregistrés au Cameroun, son mode de transmission qui est la voie sexuelle et le meilleur moyen de le prévenir qui est la vaccination des jeunes filles âgées de 09 à 13 ans. La présentation technique a été assurée par le Dr. Nkengue POUTH, en sa qualité de GTR. Des généralités, nous retenons entre autres que le cancer du col de l’utérus est un problème de santé publique (deuxième cancer le plus fréquent chez la femme dans les régions les moins développées dans le monde : 570000 nouveaux cas (soit 84% des nouveaux ces à l’échelle mondiale) en 2018 ; l’incidence standardisée du cancer du col de l’utérus au Cameroun est de 31,3 contre une moyenne mondiale de 13 pour 100 000 femmes (la prévalence du Cameroun est le double de la prévalence mondiale) ; les femmes sous-scolarisées de même que celles qui vivent dans les zones rurales sont les susceptibles de mourir d’un cancer du col de l’utérus car bénéficient moins et souvent pas du tout des programmes visant à la détection précoce du cancer du col de l’utérus ; le cancer du col de l’utérus est causé dans plus de 99% des cas par les types cancérogènes du Human Papilloma Virus, infection qui se transmet par voie, sexuelle, aucun traitement antiviral contre ces infections n’est encore connu à l’heure actuelle. L’appel à l’action de 2018 de l’OMS pour l’élimination du cancer du col de l’utérus recommande aux pays de faciliter l’accès aux trois interventions essentielles de lutte contre le cancer du col de l’utérus notamment : la vaccination anti-HPV, le dépistage et traitement des lésions précancéreuses, la prise en charge du cancer du col de l’utérus. Notre pays a décidé d’affiner la stratégie autour de la prévention primaire qu’est la vaccination, en introduisant avec l’appui des partenaires au développement, le vaccin contre le HPV dans son programme de vaccination de routine. Le Human Papilloma Virus (HPV), est un virus très contagieux qui se transmet par contact peau à peau lors des relations sexuelles, en s’installant les muqueuses dans lesquels il résidera pendant plusieurs années. Il peut prendre 15 à 20 ans pour se développer en cancer chez les femmes ayant un système immunitaire normal ; chez les femmes avec un systèmes immunitaires défaillant (séropositives), il ne prendra que de 5 à 10 ans. Les causes d’infection au HPV sont multiples : Relations sexuelles précoces, Partenaires sexuels multiples, VIH, Confection avec d’autres IST, l’usage du tabac. On dénombre 120 différents stéréotypes : les types 16 et 18 représentent 70% de tous les cas de cancer du col de l’utérus ; tandis que les types 6 et 11 sont responsables des verrues génitales. En ce qui concerne le VACCIN, objet de cette réunion de plaidoyer, 03 types ont été homologués ,par l’OMS contre le HPV : le bivalent (Cervarix): contre le type 16 et 18 ; le quadrivalent (Gardasil ): contre le type 6, 11, 16 et 18 ; le nonavalent (Gardasil 9): contre le 6, 11, 16, 18, 31,33,45,52 et 58. Le vaccin retenu par le Cameroun c’est le quadrivalent et protège non seulement contre le cancer du col mais aussi contre les verrues génitales. Ledit vaccin se présente sous une formulation liquide, en flacon unidose de 0,5 ml, sans conservateur, pour injection par voie intramusculaire. Chaque flacon est également doté d’une pastille de contrôle du vaccin (PCV).


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