[Santé]le Cameroun va à l'assaut de 3500 centres de santé clandestins

Malgré les actions menées par le ministère de la Santé publique pour assainir le secteur, plus 3500 sans-papiers sont toujours en activité à travers le pays, en ville comme en campagne. Pas de plaque à l’entrée. Juste une petite mention avec de la craie sur un mur. Le Centre de santé Orly au quartier Etam-Bafia à Yaoundé est un cas particulier. Il est en contrebas d’une maison d’habitation. A l’intérieur, le visiteur tombe d’abord dans une salle de séjour. Les chambres à coucher sont toutes occupées. Il y a de l’activité à la cuisine. C’est au fond du couloir que l’on découvre enfin ce qui sert de Centre de Santé. C’est une chambre. Un petit espace de consultation à l’extrême droite. Un lit de l’autre côté. Une table dénuée de tout confort destinée à l’accouchement. « C’est ici qu’on fait tout pour l’instant. Nous sommes ici provisoirement. La recherche d’un local tel que souhaité par le ministre de la Santé publique est en cours », explique Brigitte A, aide-soignante. Sur la table de consultation, une vingtaine de carnets appartenant aux patients. Des riverains pour la plupart. Ils sont pris en charge par les deux personnels (aide-soignante, diplômé d’Etat) du centre de santé. « Nous recevons beaucoup de cas de paludisme, typhoïde et surtout les femmes enceintes. Car je suis aide-soignante et le propriétaire est diplômé d’Etat », souligne la dame. Tout se gâte lorsqu’on fait allusion aux pièces à détenir pour fonctionner. « Nous ne faisons pas partie des clandestins. Nous avons une autorisation de fonctionner. Mon patron me l’a dit. D’ailleurs, ce centre existe depuis des années et je suis ici depuis trois ans », martèle la soignante. A quelques pas de là, le Centre de santé Premier secours n’est pas mieux loti.


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