Opinion : ‹‹ que se passera-t-il si demain le mrc se radicalise ››
Wilfried Ekanga affirme que si le Mouvement pour la renaissance du Cameroun se radicalise demain, le régime de Yaoundé va se comporter avec lui, comme il l’a fait avec les premiers manifestants de la crise anglophone. Au vu de ce que le régime fait subir au Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), arrestations et détentions arbitraires, interdiction systématique des manifestations publiques, Wilfried Ekanga s’interroge sur ce qui va se passer si son parti politique finit par se radicaliser. «Que se passera-t-il donc si demain le MRC se radicalise (à l’instar de l’ANC après le massacre de Sharpeville de mars 1960 en Afrique du Sud) ? Les hypocrites « patriotes » feront exactement la même bêtise qu’avec ceux qu’on appelle aujourd’hui les Ambazoniens : ils viendront comme des anges présenter les horreurs commises par cette nouvelle rébellion, alors que ce sont eux qui ont commencé l’horreur à l’époque où la fameuse rébellion n’existait pas encore (et où l’horreur n’était de ce fait pas nécessaire). Mais quel message envoyez-vous donc à un parti politique à qui vous empêchez toute activité, même dans son propre siège ?», demande l’analyste politique. Wilfried Ekanga finit par arriver à la conclusion selon laquelle, le président de la République et son gouvernement sont les premiers ambazoniens. «Paul Biya et son régime sont les premiers Ambazoniens ; ils sont les artisans de la sécession au NOSO (en plus de la promouvoir « chez lui » au Sud) et sont les premiers coupables de la fontaine de sang qui traumatise le Cameroun depuis déjà cinq bonnes années. Car de la même façon qu’ils ont envoyé Samuel Eto’o raconter un mensonge stupide et inutile à Limbé ce week-end, c’est ainsi qu’ils se sont embourbés dans une violence stupide et inutile qui a initié le divorce avec une partie de nos concitoyens. C’est cela la seule vérité et elle ne souffre d’aucune nuance. Sauf quand on a, à la place d’un gouvernement, un Gang de Malfrats pour qui la logique et la raison sont un péché», déclare Wilfried Ekanga.
