L’ouverture a eu lieu ce 22 février 2023 en présence des acteurs clé.
Plusieurs points ont marqué l’ouverture de cette année judiciaire pour le compte de 2023. Les réquisitions ont été présentées à l’ouverture de l’audience par le procureur général près la haute juridiction. Luc Ndjodo a axé sa réflexion sur la problématique de la coexistence de la publicité et du secret dans le fonctionnement de la justice au Cameroun.
Le premier président de la Cour suprême, Daniel Mekobe Sone s’est penché sur le thème « La justice camerounaise face à l’éclosion des technologies de l’information et de la communication« . Pour le patron du siège de la haute juridiction, l’analphabète d’aujourd’hui n’est plus celui qui ne sait ni lire ni écrire, mais celui qui ne sait pas faire usage des outils technologiques actuellement utilisés. Il est donc urgent pour lui que la justice camerounaise s’adapte afin de faire face à cette avancée désormais irréversible.
Cependant, il a regretté que les réseaux sociaux soient devenus le lieu par excellence où tout le monde devient procureur, juge…en inculpant et en condamnant selon son bon vouloir. En bonne place parmi ceux au cœur de ces dérives, il a cité les influenceurs, les lanceurs d’alertes, les journalistes.
Daniel Mekobe Sone a rappelé que la justice camerounaise a les moyens de lutter contre ces manquements. « La répression de ces délinquants qui écument les réseaux sociaux se présente comme une urgence pour notre pays« .
Selon Cameroon Tribune, l’audience solennelle de ce jour, qui a pour cadre la salle d’audience d’apparat de la Cour suprême vaut par ailleurs ouverture de l’année judiciaire 2023. Prennent part à cette cérémonie, entre autres, tous les chefs des Cours d’appel du Cameroun, du Tribunal criminel spécial et des tribunaux administratifs.