Langue de bois : la duplicité des hommes politiques dans le vent

Hypocrisie, fausseté, dissimulation, double jeu, escroquerie, indifférence, incurie, sorcellerie, trahison … sont la marque de fabrique de certains politiciens sous nos latitudes. L’attitude du « politique » camerounais, source d’indignation, dans ses rapports avec les populations qu’il est censé représenter, est pour le moins révoltante, et donne matière à réflexion. Hypocrisie, fausseté, dissimulation, double jeu, mensonge grotesque, rampe de lancement … tout y passe. Pourtant, l’homme devrait être au centre des préoccupations. D’ailleurs, Emmanuel Kant l’a si bien illustré dans une de ses maximes tirées des «Fondements de la métaphysique des mœurs» : « «gis toujours telle sorte que, tu considères l’humanité dans ta-personne comme dans celle d’autrui, toujours comme une fin, jamais simplement comme un moyen (sic) ». De Ahmadou Ahidjo à Paul Biya, les choses n’ont fondamentalement pas évolué. Involué, on pourrait le dire pince-sans-rire. Mais une chose est certaine, sous le «Renouveau», les choses semblent aller de charybde en scylla. Il faut dire que, de nos jours, l’entrepreneur politique, rentre dans l’arène politique par effraction, faute d’avoir pu réussir ailleurs dans le carrousel de la vie. L’absence de conviction et de culture politique expliquent dans une large mesure cette incurie et autres misanthropie que l’on observe dans le giron politique partisan. « Les politiques camerounais régnent en potentats et autres hommes providentiels à la tête de leurs chapelles, tout en voulant vilipender Paul Biya, en lui affu -blantde tous les noms d’oiseaux. Mais, les camerounais ont cessé d’être dupes ; ils savent que c’est pour donner le change, car dans le fond, ils utilisent le peuple pour faire chanter Biya et bénéficier des prébendes. L’essentiel des partis politiques dits de l’opposition, quand ils ne sont pas des officines du Rdpc, qui s’en sert comme faire-valoir démocratique, sont tout simplement des épiceries qui permettent à leurs dirigeants défaire bouillir la marmite », dénonce un citoyen lambda. Il poursuit : « quant au Rdpc, il ne rassemble qu’une bande d’opportunistes ; des fonctionnaires mus par la volonté de positionnement et la recherche des postes ou leur conservation quand ils sont acquis, et d’hommes d’affaires véreux en indélicatesse avec le Fisc. Certes, quelques leaders de for mations nouvellement sorties des fonts baptismaux comme Alice Sadio, Akéré Muna, Kah Walla, Cabral Libii, Maurice Kamto, paraissent sortis du lot, en attendant que le bénéfice du doute soit mis à l’épreuve de la Realpolitik. Qu’on se le tienne pour vrai, la politique partisane semble avoir atteint ses limites tant le divorcé inéluctable entre elle et le peuple parait avoir été consommé depuis des lustres. » Que retenir de l’activiste de Anicet Ekane, Bapooh Lipot, Célestin Djamen et consorts ? «Bandit politique» Dans le courroux et ne tenant plus à donner sa voix au moindre «bandit politique», un autre camerounais, disant parler pour le grand nombre, de conclure : « le constat est donc cekii d’une absence de crédibilité quant à l’image du politique, et d’une sévère -crise de légitimité quant à son leadership, de sorte que l’on se demande : comment peut-on être un politique au Cameroun,.quand on est sérieux ? Mais ‘comment on ne peut pas ne pas faire de la politique, le challenge aujourd’hui étant celui de ré-encliantement de la politique à défaut de sa réinvention, si l’on veut qu’elle retrouve sa mission de service public et de défense de l’intérêt général. Cela passe par la démomification mieux défossilisation et des mentalités et de la moralité. Ce qui n’est pas une sinécure pour des ventripotents qui nous environnement (resic) ». Ceux-là et pour-la plupart qui utilisent le peuple comme rampe de lancement, battent fatalement en brèche l’autre Maxime du philosophe de Koe-nisberg … Emmanuel Kant : « Agis toujours de telle sorte que la maxime de ton in lion, soit érigée en règle universelle ».


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