Le plan du patron du MRC reste la même : occuper le terrain, de Washington à Maroua. Après avoir boycotté les élections législatives, municipales et régionales, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) ne dispose d’aucun élu dans les appareils de l’État. Il n’aura donc aucun poids face au Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), dans les conseils communaux et régionaux, l’Assemblée nationale. « Le RDPC a fait en sorte que nos institutions soient verrouillées. La démocratie camerounaise ne s’exerce plus à l’Assemblée depuis longtemps et elle ne sera pas plus forte au sein des conseils régionaux », analyse dans le magazine Jeune Afrique, un cadre du MRC. « Il faut revenir à la base de la politique, c’est-à-dire la mobilisation des Camerounais dans la rue », renchérit notre source. Mi-février, Maurice Kamto s’est ainsi rendu à Maroua, dans l’Extrême-Nord, au côté du vice-président de son parti, Mamadou Mota, après vingt-et-un mois d’emprisonnement. Conserver le lien avec les électeurs Bains de foule, discussions avec les responsables locaux du MRC, rencontres avec des chefs traditionnels locaux… A cela s’ajoute une série d’autres rendez-vous régionaux qui doit suivre, avec pour but de conserver le lien avec les électeurs. Mais aussi de renforcer les bases de terrain du parti et de mettre la pression sur Paul Biya. « Ce n’est pas un secret, il y a deux axes de travail pour Kamto : le terrain, où Paul Biya n’est pas mais où le RDPC reste fort, et la bataille pour une révision du code électoral », récapitule un proche de l’opposant. « Depuis l’élection de 2018, le RDPC est dans une gestion de Kamto et du MRC par une alternance de répression et de libération », analyse un politologue camerounais. Il ajoute que « les autorités semblent utiliser les interpellations d’opposants comme une menace », précise-t-il. En effet, depuis deux ans, la quasi-totalité des dirigeants du MRC ont fait un passage par les cellules de la prison centrale de Kondengui, à Yaoundé. D’ailleurs, le porte-parole du parti, Olivier Bibou Nissack, et son trésorier, Alain Fogue, sont toujours emprisonnés. Un jeu dangereux « Kamto le sait : Paul Biya est très agacé quand l’image du Cameroun est ternie à l’extérieur. Il se dit qu’en jouant sur la pression diplomatique, il peut le pousser à la faute », conclut le politologue. « Avec les arrestations et les interdictions de manifester, le gouvernement joue un jeu dangereux alors qu’il est déjà fragilisé diplomatiquement par la crise dans les régions anglophones. En France, aux États-Unis, en Grande-Bretagne, en Allemagne, au sein de l’Union européenne, ce sont les arguments du MRC qui gagnent du terrain », murmure un diplomate à Yaoundé.
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