Joshua osih ‹‹ je suis prêt à signer une nouvelle pétition avec les députés››

Le premier vice-président du Social democratic front (Sdf) défend sa position et soutient qu’il est préférable de joueur le jeu démocratique pour faire un poids face à Paul Biya. Le 18 mars 2021, Joshua Osih est reconduit à son poste de questeur du bureau de l’Assemblée nationale du Cameroun. Trois jours par la suite, il subit la foudre de certains militants du Sdf réunis au sein du comité exécutif régional du littoral. A la manœuvre l’influent Jean-Michel Nintcheu, qui ne fait pas mystère de ses ambitions. Déterminé à succéder à John Fru Ndi, l’emblématique chairman, Nintcheu conteste depuis des mois le leadership d’Osih, qui avait été choisi pour porter les couleurs du Sdf pendant la présidentielle d’octobre 2018. C’est ainsi que lors d’une assemblée extraordinaire tenue au domicile de Nintcheu, les militants de ce parti politique de l’opposition ont condamné Osih par ce qu’il a signé une pétition adressée aux parlementaires américains au sujet de l’expulsion des Camerounais présents illégalement aux États-Unis – texte par ailleurs majoritairement endossé par des élus du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc, au pouvoir). Hilarion Etong Dans le Journal Jeune Afrique, Joshua Osih explique le bien-fondé de la pétition. « Cette lettre a été initiée par l’Assemblée nationale, sous la coordination de l’un de ses vice-présidents Hilarion Etong. C’est lui qui a mobilisé les députés qui étaient présents à Yaoundé durant l’intersession et qui les a consultés. Ce document était nécessaire parce que, depuis quatre ans, nous interpelons l’administration américaine sur le fait qu’il y a beaucoup trop de personnes qui, depuis les États-Unis, alimentent la guerre dans les régions anglophones du Cameroun, que ce soit par le biais de financements ou via des activités de propagande », indique l’élu de la nation. « Ce courrier défend la République. Le Parlement défend la République. Le SDF défend la République. Moi, j’appartiens à ce SDF-là. Ceux qui veulent faire croire le contraire, ceux qui assimilent le régime de Paul Biya à la patrie, se trompent d’adversaire. Si vous me le redonniez demain, je le signerai à nouveau. Ceux qui jouent avec la vie des gens en alimentant cette guerre à des fins politiques doivent être stoppés. C’est dangereux et nauséabond », a-t-il poursuivi dans les colonnes de Jeunes Afrique.


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