Dans une interview accordée à notre confrère Sputnik, le journaliste de renom précise que dans le contexte actuel, les élections au Cameroun ne sont qu’une façade. Jean Bruno Tagne s’est encore exprimé sur les sujets brûlants de l’actualité camerounaise. Parmi ces sujets, il y a celui des élections. On sait qu’à l’heure actuelle, le pays va au rythme des préparatifs des prochaines élections législatives et municipales. C’est un secret de polichinelle. Accordant une interview à notre confrère Sputnik, Jean Bruno Tagne l’ancien Directeur général adjoint chargé de l’information de Canal 2 a donné son point de vue sur la tenue des élections au Cameroun. Etant formel, le journaliste indique qu’on est tout simplement dans du fake. Elections fake A la question de savoir comment faire pour que le Cameroun finisse avec le cycle des crises post-électorales, Bruno Tagne répond en revenant sur l’élection présidentielle 2018 : «la principale leçon qu’on peut tirer de cette élection contestée du 7 octobre 2018 est qu’il est important de créer un cadre qui permette des élections justes et transparentes. La crise postélectorale que vit le Cameroun a peut-être des proportions inférieures à ce que qui peut se vivre ailleurs, mais il n’en sera pas toujours ainsi. Il viendra un temps où le peuple exprimera de façon violente son ras-le-bol face au travestissement permanent de son choix. Cette élection a aussi achevé de convaincre ceux qui pouvaient encore en douter que le code électoral actuel et les institutions en charge de la conduite du processus électoral sont à la solde du pouvoir. Tout cela doit être revu de manière consensuelle. Dans le contexte actuel, les élections au Cameroun, c’est du fake total». Fraude au Cameroun L’auteur de «Accordée avec fraude» en connaisseur de la question électorale au Cameroun, indique que dans son nouvel ouvrage, que la tricherie date de depuis la période du premier Président Ahmadou Ahidjo. «Je montre dans cet ouvrage que la fraude électorale au Cameroun date de longtemps, depuis Ahmadou Ahidjo. Il a été élu député pour la première fois parce que la France impérialiste avait besoin d’une personne «sûre». Elle a donc jeté son dévolu sur lui et a tout organisé pour son ascension. Lorsque Ahmadou Ahidjo est arrivé au pouvoir en 1960 avec l’indépendance du Cameroun, il a continué d’organiser des élections, mais en réalité, il s’agissait simplement d’un dispositif dont le but était de se donner un vernis démocratique, ce n’était certainement pas une compétition saine», déclare le journaliste.
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