Investitures dans le rdpc a diang, les autochtones n'ont pas été pris en compte
Les militants du RDPC dans la commune de Diang en désaccord avec les critères de sélection établis en vue des élections législatives et municipales du 9 février 2020. Il est reproché à Jacques Philippe Bertoua, président de la commission de présélection des candidats, d’avoir exclu de la liste des municipales, des représentants considérés comme autochtones dans cette commune de l’Est. Moussa Idris, un éleveur bororo ne comprend pas la méthode adoptée par Bertoua. « Pendant la mandature 2013-2019, il était le représentant des peuples autochtones au sein du conseil municipal de la commune de Diang. Nous ne comprenons pas pourquoi il a été exclu de la liste du RDPC cette fois-ci. Cela revient à dire que nous, les peuple autochtones, ne sommes plus représentés dans cette commune », s’est-il désolé face à nos confrères du quotidien « Mutations ». Aussi, l’éviction de Venant Messè de la liste finale de présélection transférée à la commission départementale et régionale par Jacques Philippe Bertoua, n’est pas du goût de ces militants. A en croire le quotidien, pendant la présélection, cinq listes ont été présentées dans cette municipalité, respectivement par Micheline Avom, ancienne maire de 2007 à 2013, Parfait Olinga, Dr Mbélé Abanda qui a dissout récemment son parti, le Parti pour le Progrès Social et Économique (PPSE) et a rejoint le RDPC, Nialapa Djodi et Wilfrid Meganas, le maire sortant. C’est sur la liste de ce dernier que se trouvait le non de Venant Messè. Une liste en violation au code électoral Cette liste consensuelle a été établie suite à une sélection des noms selon les villages et non selon les critères des services rendus au RDPC, tel que recommandé par le président national Paul Biya. Cette non prise en compte des peuples autochtones sur la liste présentée par le RDPC dans cette municipalité est en violation de l’article 181 alinéa 1 (2) du code électoral. Il stipule en effet que « la déclaration de candidature mentionne les indications sur la prise en compte des composantes sociologiques dans la constitution de la liste ». En outre, il s’agit d’une violation des règles de sélection définies par les responsables du RDPC qui exigent la prise en compte des groupes minoritaires dans la confection des listes du parti aux législatives et municipales de février 2020.