Nombreux sont des étudiants de l’Université de Bamenda qui ont eu de la peine à rallier le campus de Bambili hier mercredi 27 novembre 2019. Et pour cause, des transporteurs de la ligne Bamenda-Bambili ont marqué un temps d’arrêt de leurs activités, observant un mouvement de débrayage mal planifié. Ces taximen s’insurgent contre ce qu’ils appellent le « trop de contrôle ». À en croire certains parmi eux qui ont requis l’anonymat, « on dénombre environ quatorze contrôles routiers entre Bamenda et Bambili. Et à chaque contrôle, le taximan débourse mille francs. S’il faut y ajouter l’état désastreux de la voirie municipale dans la ville de Bamenda qui endommage nos véhicules et nous renvoie constamment au garage, nous tournons à perte », dénoncent des taximen. Ils ont garé leurs véhicules hier pour marquer leur ras-le-bol à ce phénomène qu’ils qualifient « d’arnaque ». Surtout précisent-ils, dans un contexte où la ville de Bamenda s’est vidée au 3/4 de sa population « c’est nous pousser aussi à jeter l’éponge comme l’ont fait d’autres et à aller nous chercher ailleurs. Déjà que la vie n’est pas aisée dans les autres grandes villes comme Bafoussam, Douala et Yaoundé », ajoute un autre taximan. « Pour avoir vécu au plus fort de la crise actuelle dans le Noso, séjourné à Douala où l’hébergement est la croix et la bannière, sans compter la nutrition, j’ai été obligé de retourner à Bamenda me battre avec mon vieux taxi, pour ma survie ». Toujours est-il que ce mouvement d’humeur n’aura duré qu’environ trois heures de temps car vers 10h certains de ces taximen ont repris Le chemin de Bambili. Ils étaient divisés sur la grève. Certains étant pour et d’autres contre. Au nom de la famine et des responsabilités familiales cette dernière catégorie a préféré reprendre malgré elle leurs activités. A contrario, ils ont augmenté les frais de transport. L’étudiant qui part de Bamenda pour Bambili est désormais contraint à débourser 700F pour un trajet d’environ une dizaine de kilomètres. En plus ces étudiants doivent s’accommoder au phénomène des surcharges. Pour un véhicule de cinq places on y retrouve parfois à huit personnes.
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