Gouvernement : l'urgence d'un remaniement ministériel

C’est un rapport qui fait des vagues et qui a fuite sur les réseaux sociaux.Au-delà des 180 milliards de Fcfa débloqués par le Fmi, les fonds collectés dans un élan de solidarité nationale sont restés une véritable nébuleuse jusqu’à ce jour. En tout début de la pandémie, le ministre de la Recherche Scientifique promettait de fabriquer localement la chloroquine et l’azythromicyne. Une initiative saluée pour son potentiel de plus-value en termes d’emploi, de chaîne d’industrie et de transfert de technologie. L’Institut des Recherches Médicale et d’Etudes des Plantes Médicinales (Impm), qui devait être le bras séculier de cette opération budgétisée à 4 milliards de Fcfa, n’y verra que dalle au grand dam des chercheurs Çamerounais. Madeleine Tchuinté, a l’ingénieuse idée d’importer, de l’Inde les génériques de chloroquine et d’azythromicyne. Elle prend le soin de retirer l’étiquette d’origine pour fabriquer maladroitement les emballages made in Cameroon. L’opération lui revient à peu près à 361 millions de Fcfa. Le reste des 4 milliards passent par pertes et profits aux mains d’une bande de prévaricateurs invétérés. Trop tard lorsque le ministre d’Etat, Secrétaire général de 4a présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, demande de sursoir à cette opération et de la transférer au ministère de la Santé, lui-même déjà englué dans la gestion calamiteuse des fonds Covid. Tous les ministères en charge du secteur de l’éducation sont trempés jusqu’au cou. Si le ministre de l’Education de base n’a pas encore déféré aux convocations du Tcs à l’instar de son homologue de l’élevage, il a été bien difficile au ministre Jacques Fame Ndongo de l’Enseignement Supérieur et Nalova Lyonga des Enseignements Secondaires, de justifier l’usage des enveloppes consacrées à leurs départements ministériels respectifs. C’est le lot commun de la quasi-totalité des ministres convoqués au Tes. Ces fonds ont généralement été logés dans un compte spécial géré par l’entourage proche des ministres. Le ministère de la Santé publique obtient la palme d’or en termes de malversations. Des prestations fictives aux prestations surfacturées, des dépenses inopportunes aux lignes budgétaires improvisées, c’est un mélange d’amateurisme sur fond de crapulerie et d’incurie. En tout début de la pandémie, les 650 millions de Fcfa alloués au confinement des premiers voyageurs covidés en provenance d’Europe, n’ont pas été redistribués aux hôtels et autres prestataires;. Le ministère de la Santé a furtivement cdn tourné les prix homologués par le Mincommerce pour budgétiser un test covid à 17500 Fcfa. L’entreprise Medeline médical Cameroon SA, dont les états de services ne sont pas-connus.a raflé le gros des marchés.Tout a été surfacturé jusqu’aux masques gratuitement offerts par des partenaires au développement et des âmes de bonne volonté. A la suite des multiples prestations fictives, l’entreprise Yao Pharm qui ne figurait pas sur la liste des prestataires pré qualifiés, a reçu te marché de livraison de 8 ambulances.médicalisées, non livrées jusqu’à ce jour, selon le rapport de la Chambre des comptes. Il apparaît au regard de ce scandale qui n’a pas -encore livré tous ses secrets, que les créatures considéraient que leur mentor est désormais impotent, tel un père gâteux parvenu au soir de sa vie. Paul Biya démontre par l’ouverture de cette enquête judiciaire, qu’il tient toujours le gouvernail. Ce scandale ne saurait rester impuni. Il révèle les limites d’une élite farfelue et obnubilée par une volonté de puissance et de domination des masses laborieuses par l’accumulation névrotique des biens matériels au prix de multiples fermes. Les masques tombent au Tes et l’urgence d’un remaniement ministériel s’impose. Afin que ces bandits à col blanc comparaissent délestés du prestige que l’Etat confère aux gouverneur au risque de voir déferler la vague anti élitiste


ARTICLE PRÉCÉDENT ARTICLE SUIVANT

Ajouter un commentaire

Vous devez vous connecter pour ajouter un commentaire.

Commentaires