Le gouverneur Midjiyawa Bakari, après la concertation qu’il a tenue le vendredi dernier avec les forces vives et autorités, a conduit la délégation du lundi 23 septembre 2019.S’il est vrai que la région de l’Extrême-nord va au Grand dialogue national avec sa riche expérience dans la gestion du conflit contre Boko Haram, il n’en demeure pas moins qu’elle a aussi ses propres problèmes qu’elle compte poser sur la table des débats. Et cela on l’a compris lors de la concertation qu’a convoquée vendredi 20 septembre dernier à Maroua Midjiyawa Bakari le gouverneur de cette région. Réunissant les forces vives de la région, les élites locales, les leaders communautaires, les autorités administratives, municipales et religieuses, les membres des communautés des régions du Sud-ouest, du Nord-ouest, de l’Ouest Cameroun, femmes, hommes comme jeunes venus des six départements de la région, ce sont retrouvés à Maroua pour recenser leurs préoccupations et faire des propositions quant à la résolution du problème dit « anglophone ».A cœur ouvert, les participants à cette concertation n’ont pas fait dans la langue de bois. Pour certains d’entre eux, outre les questions liées à la forme de l’Etat, les problèmes évoqués par les frères des deux régions en crise actuellement sont les mêmes qu’ils vivent aussi. De manière ramassé, qu’il s’agisse des autorités ou des leaders communautaires, tous ont soulevé les problèmes liés à la frustration de certaines couches sociales qui ne sont pas assez représentées à la Fonction publique, ce qui accentue le taux de chômage. En plus, il y a le manque ou l’insuffisance d’infrastructures routières, d’éducation, de santé et la question de la mauvaise répartition des ressources, sans oublier l’équilibre régional non respecté a soulevé la sénatrice Julienne Djakaou. Pour que les mêmes causes ne produisent plus les mêmes effets, le gouverneur de la région de l’Extrême-nord a promis que « tous ces problèmes seront portés à l’attention du Premier ministre et feront l’objet des débats pendant le Grand dialogue national afin que règne la paix, l’unité, la concorde et le progrès », a déclaré Midjiyawa Bakari. S’agissant de la question liée à l’insécurité actuelle, l’Extrême-nord a promis partager sa riche expérience dans la gestion du conflit lié à Boko Haram. De manière pratique, cette situation qui semble déjà relever du passé dans cette région a permis aux populations d’acquérir une forte expérience. L’auto défense à travers la mise sur pied des comités de vigilance, les comités de veille et d’alerte précoce, la frange collaboration avec les forces de défense et de sécurité, l’accueil des réfugiés et des déplacés et bien d’autres aspects sont les atouts. que cette région compte partager avec ses frères du Nord-ouest et du Sud-ouest pour barrer la voie aux terroristes qui veulent diviser le pays. Tout compte fait, en attendant ce Grand dialogue national, c’est déjà l’effervescence dans la région de l’Extrême-nord. La large concertation présidée par le gouverneur Midjiyawa Bakari, était un bon baromètre pour mesurer le degré d’adhésion de ces populations qui, spontanément, ont répondu massivement présentes à l’invitation du gouverneur vendredi dernier pour contribuer effectivement au Grand dialogue national convoqué par le chef de l’Etat à la fin du mois en cours. Pour présenter le bal des prises de parole, les préfets se sont succédés, puis les leaders communautaires, à savoir : les religieux, les associations, les jeunes, les femmes, les élus, les chefs traditionnels, etc. Bref, le gouverneur Midjiyawa Bakari a tenu à ce que chaque couche sociale s’exprime et donne ses préoccupations qui ont été portées à l’attention du Premier ministre lundi 23 septembre 2019.
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