Barreau du cameroun :des avocats réclament l'élection d'un nouveau bâtonnier
L’intérim du bâtonnier décédé a expiré depuis le 24 novembre 2020 à minuit. Réunie au sein d’un collectif, une dizaine d’avocats a lancé un appel à pétition pour exiger l’organisation d’une assemblée générale extraordinaire de l’Ordre des avocats au barreau du Cameroun le 19 août 2021 à Douala. Et pour que leur demande ait davantage d’écho, le collectif appelle « toute consœur et tout confrère ayant encore une fibre pour la dignité de notre corporation d’apposer son paraphe sur la fiche mise en circulation ». Les initiateurs de la doléance rappellent que la dernière assemblée générale organisée les 24 et 25 novembre 2018 a élu le Conseil de l’Ordre et le bureau de l’Assemblée générale pour un mandat de 2 ans. Malheureusement, le 4 octobre 2020, le bâtonnier de l’Ordre, Me Charles Tchakoute Patie, rend l’âme. Le Conseil de l’ordre réuni en session extraordinaire le 7 octobre désigne Me Claire Atangana Bikouna comme bâtonnier par intérim. Sa feuille de route prévoit l’achèvement du mandat du défunt et l’organisation des élections dans un délai d’un mois à compter de l’expiration de son mandat. L’intérim du bâtonnier décédé a expiré depuis le 24 novembre 2020 à minuit. Mais le collectif fait remarquer que par «décence et respect dû au défunt », la période intérimaire est allée au-delà du délai réglementaire. L’extension de fait de l’intérim « Cette extension de fait de l’intérim était une force majeure qui, moralement, s’imposait à tout avocat de notre Ordre. Mais l’inhumation de notre feu bâtonnier ayant eu lieu depuis le 13 mars 2021, rien ne justifie l’absence de convocation d’une assemblée générale élective depuis cette date », justifie le collectif. Au lieu d’organiser une nouvelle élection, le président de l’Assemblée générale « s’est contenté de diffuser des communiqués sporadiques en date du 12 avril et du 28 mai 2021 pour justifier son immobilisme », se plaint le collectif. Or, dans un communiqué, ce dernier expliquait qu’il était en discussion avec qui de droit pour définir les formalités pratiques d’organisation de cette échéance.