Le ministre de la justice et son homologue de la défense ont particulièrement été interpellés sur les questions d’actualité. Chacun dans son domaine a été appelé à justifier les grandes orientations. Voici les questions posées et leurs réponses. La séance plénière du 04 décembre 2020 a été l’occasion pour chaque ministre de passer à la guillotine. La première phase de cette demi-journée de questions-réponses, comme il est de coutume, a permis d’interpeller l’ensemble des ministres. Deux jours plus tôt, les membres du gouvernement ont défendu leurs différents budgets devant la commission des finances de l’Assemblée nationale. Le ministre délégué à la présidence de la République chargé de la défense (Mindef) s’est expliqué sur la non-présence des populations autochtones, en l’occurrence les pygmées, qui ne peuvent pas (du moins par leur nature) avoir la taille requise pour un recrutement dans l’armée. Il a indiqué dans sa réaction que le chef de l’Etat avait déjà donné des instructions allant dans ce sens depuis 1990. Actuellement, a dit Joseph Beti Assomo, la taille a été ramenée à 1,67m pour les hommes et 1,58m pour les filles. Ce qui ouvre dès lors une opportunité en vue de leur recrutement dans les forces de défense et de sécurité. Cependant, la taille n’est pas le seul critère. Il faut passer une batterie d’examens physiologiques, il faut présenter des diplômes ou des certifications qui ouvrent à des métiers utiles à l’armée, a ajouté le ministre de la défense. Concernant les sous-officiers de l’armée, le Mindef explique que les données ont changé depuis 1960. Il faut répondre à des exigences médicales. « Il ne faut pas savoir uniquement tirer », a dit le ministre. Il faut y intégrer d’autres critères au rang desquels des diplômes de l’enseignement supérieur. Parlant du travail effectué par le bataillon d’intervention rapide (BIR), sinon de l’hyper-présence des éléments de ce corps d’élite, le ministre a souligné que « le BIR ne travaille pas seul ». Cette composante de l’armée est installée sur l’ensemble du pays » comme bien d’autres corps d’armée. A Bamenda par exemple, le gros des effectifs est constitué de militaires, d’éléments de la gendarmerie et de la police. Cette unité spéciale fait partie intégrante de l’armée, a souligné le ministre de la défense. Sur la difficulté que certains députés ont à rencontrer le Mindef en rapport à des sujets complexes parfois, le patron ministériel des armées a indiqué que ces personnes ne se sont pas faites annoncées à l’avance au regard des exigences sécuritaires qui entourent ce département ministériel. Justice S’agissant cette fois de la justice camerounaise, Laurent Esso qui a été interpellé sur la relation du pouvoir judiciaire à l’opinion publique a soutenu que « la justice camerounaise a été à la hauteur des attentes des Camerounais ». Dans sa prise de parole, le garde des sceaux rappelle que « le seul problème que nous avons est que les magistrats ne sont toujours pas compris ». D’ailleurs, a indiqué le garde des sceaux, « nous avons la justice telle qu’elle est voulue par la presse », celle qui est différente de la réalité du contenu des dossiers que les magistrats examinent. Le minjustice a clairement indiqué que le président de la République est garant du pouvoir judiciaire, et « cela ne dépend pas du magistrat », dixit Laurent Esso. Bal des ministres Toujours dans la journée du 4 décembre dernier, plusieurs autres ministres sont passés devant les élus du peuple. Le ministre des finances a fait le point sur l’assiette fiscale des produits de l’économie nationale. Pour le Minfi, les impôts sont l’un des piliers des recettes collectées par l’Etat. Le ministre de la décentralisation et du développement local (Mind-devel) a été appelé à répondre aux questions portant sur la dotation spéciale de la décentralisation, une enveloppe de plus de 15 milliards de fcfa et qui a tendance à ne pas être clairement indiquée dans la nouvelle des finances 2021. Selon Georges Elanga Obam, le texte de loi prend en compte tous les aspects liés à la décentralisation et à son implémentation. Le ministre des mines et du développement technologique a replacé la mine dans le processus de modernisation du secteur minier. Comme Gabriel Dodo Ndoke, les ministres en charge des affaires sociales (Minas), du travail et de la sécurité sociale (Mintss), des forêts et de la faune (Minfof) et de la promotion de la femme et de la famille (Minproff) sont se sont expliqués. Tous les membres du gouvernement sont passés à la trappe. Le Sénat examine désormais le document qui sera validé au terme de ma session parlementaire prévue au cours de cette semaine en principe.
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