Qui doit déposer les armes ?

Cela peut être un conseil ou une mise en garde ; une sommation ou une confidence. Le chef de l’Etat s’est adressé à plusieurs reprises, à tous ceux qui ont porté les armes contre la République. C’est trop facile de désigner les bandits qui écument les forêts de la Menchum, du Ndian, de la Mezam ; du Fako ou du Donga Mantum comme les pires ennemis de la République. Certes, ils en font un peu trop dans la violence et leurs surenchères commencent à exacerber même ceux qui partageaient leurs premières revendications. Mais, il y a pire dans ce pays. Il y a ceux qui ont pris sur eux d’attaquer le Cameroun, cachés comme des snippers dans divers endroits insoupçonnables. Paul Biya les a débusqué et a lancé une sommation, peut être un conseil : «Déposez les armes et revenez sur le droit. LES «AMBAZONIENS» DE LA CORRUPTION : «Déposez les armes et revenez sur le droit chemin ! » Quelle est la différence entre un «amba boy» et un directeur général d’entreprise d’Etat ou un ministre de la République actif dans le népotisme, les marchés fictifs, les surfacturations, les faux frais de missions et les détournements de fonds publics ? Aucun ! Un «amba boy» tue, brûle, vole et viole ; il est réfractaire aux lois de la République, déteste le Cameroun. Un «amba boy» n’a pas pour rêve que celui de voir un gigantesque incendie ravagé le Cameroun, qui emportera Paul Biya et tout le peuple camerounais. Les ministres, directeurs généraux de sociétés d’Etat et assimilés, gestionnaires de impôts et taxes collectés auprès des «bayamsellam» et de vendeurs à la sauvette et mis dans les caisses de l’Etat, ne font pas moins qu’un «omba boy». Détourner l’argent destiné à la construction d’une école ou d’un centre de santé dans la forêt de l’Est, équivaut à l’incendie d’une école ou d’un dispensaire dans un village du Nord-ouest par les «ambazo-niens». Apposer sa signature sur un marché fictif vaut l’assassinat d’un élément des forces de l’ordre dans le Sud-ouest ; détourner l’argent des caisses de la société d’Etat se confond avec le rapt d’élèves, de femmes et d’innocents dans la Manyu ou le Fako. Les frais de missions fictifs sont frères jumeaux des attaques contre les brigades des forces de défense dans le Ngok-Etunja. «Déposez les armes et revenez sur le droit chemin !». LES «AMBAZONIENS DE LA POLITIQUE» : Ceux qui contestent le verdict du Conseil constitutionnel se mettent en marge de la loi au même titre que le plus violent des «amba boys» qui brûlent les édifices administratifs dans la Manyu. Ceux qui appellent à la révolte ap soulèvement populaire mettent des vies en péril autant que les «amba boys» qui droguent de jeunes chômeurs à Ndop et Santa pour en faire des cibles des Forces de défense. C’est à ce type d’ «ambazoniens» que Paul Biya a lancé cette sommation «Déposez les armes et revenez sur le droit chemin !». Par ce que les armes que ceux-ci ont pris contre la République sont aussi ravageuses que les fusils traditionnels qu’utilisent les rebelles dans les bushes de la Mezam. Elles peuvent opposer des communautés contre d’autres, semer la panique et la peur au sein des populations ; perturber l’activité économique et décomposer le quotidien des camerounais. Comme dans le Fako et le Le-bialem, où les «ambazoniens» terrorisent les écoliers et les revendeuses de légumes, commettent des représailles contre les villageois soupçonnés d’intelligence avec les Forces de défense de l’Armée camerounaise. Cherchez la différence, vous ne l’a trouverez pas. LES «AMBAZONIENS DE L’ECONOMIE» : Certains camerounais ont pris les armes contre l’économie camerounaise. Ceux qui passent leurs marchandises par des voies détournées au port de Douala ou de Kribi, pour ne pas payer la douane et autres taxes en vigueur, sont comme ces «ambazoniens» qui ont mis le feu dans les plantations et les entrepôts de la CDC, de Palmol et bien d’autres lieux publics dans le Sud-Ouest. De même ceux qui font entrer frauduleusement des produits de consommation courante importés tels le riz, le savon, la farine et le sucre, tue la production locale. On les rangera aux côtés des «ambazoniens» qui ont décrété les «ghost town», villes mortes chaque lundi ; avec des représailles violentes pour ceux qui oseraient lever les stores de leurs boutiques, ou étaler leurs patates et taros au marché. Les «ambazoniens de l’économie» créent des pénuries fictives de denrées de premières nécessités et des inflations sauvages dans les marchés, imitant ainsi fidèlement leurs semblables les «amba boys» qui barrent les routes et menacent les «bayamsellam» qui veulent aller revendre le fufu et le tapioca à Douala, avec des machettes et des fusils traditionnels sur les routes du Ngok-Etunja et de Mun-demba. «Déposez les armes et revenez sur le droit chemin !». LES «AMBAZONIENS DE LA SOCIETE CAMEROUNAISE» : Ceux qui prônent la haine entre les tribus sur les réseaux sociaux et dans les médias sont frères des «amba boys» qui avaient volé un bulldozer pour creuser, pendant des heures, un axe routier aux alentours de Bamenda. Les égoïstes, qui ne pensent qu’à eux etT leurs femmes et enfants, ont pris les armes contre la République ; comme ces «amba boys» qui kidnappent des innocents dans le Donga Man-tum et exigent des rançons pour leurs libérations. Pire encore, «amba boys», leurs supports et financiers de la diaspora, diabolisent l’image du Cameroun et du régime de Yaoundé à l’étranger. Un exercice auquel se livrent avec égale violence d’autres «ambazoniens» auprès du président de Caf Ahmad Ahmad, pour saboter ou influencer le retrait de Can 2019 au Cameroun. Exactement comme ces «amba boys» qui enlèvent et tuent des sous-préfets dans le Fako et le Lebialem. «Déposons les armes et revenons sur le droit chemin !»


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