Les usa mettent les séparatistes dos au mur

Les Etats-Unis, décidés à résoudre la question anglophone dans de meilleurs délais, envisagent des représailles contre les leaders sécessionnistes qui plombent les négociations sur le dialogue inclusif. Les suites de la mission Karen Bass au Cameroun semblent porter leurs fruits. En effet, la parlementaire américaine avait conduit une délégation de la chambre des représentants des Etats-Unis au Cameroun il y a quelques semaines. Celle-ci avait alors eu des échanges, avec le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, le président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguié Djibril. Et aussi avec le ministre de la Défense, Joseph Beti Assomo, des leaders politiques et des membres de la société civile. Ils ont discuté au sujet de la situation sécuritaire dans les régions anglophones. L’on se souvient qu’au moment de quitter le Cameroun, l’élue américaine avait indiqué aux autorités et à la presse qu’elle reviendra sous peu avec des propositions concrètes. Ceci en vue de solutionner au plus vite la crise qui sévit en zones anglophones. En fait de propositions, selon des sources proches du dossier au congrès, une résolution, la House resolution Bill 358, est en préparation. Celle-ci propose, une révision de la forme de l’Etat qui donnerait plus d’autonomie aux régions du pays d’une part, et le renforcement de la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme pour la cohésion et le vivre-ensemble. Négociations Des sources anonymes révèlent que le projet est soutenu par une cinquantaine de parlementaires américains qui mènent un travail souterrain en vue de ramener le maximum de sécessionnistes à la table des négociations. Ces derniers qui sont divisés sur la question, ont, pour la majorité, accepté mettre de l’eau dans leur vin. Aussi ont-ils, au terme d’âpres et rudes discussions, accepté de modifier leurs positions sur l’indépendance du territoire fantôme d’Ambazonie. Les séparatistes en discussion avec le gouvernement américain accèdent aussi à la disparition de ce qu’ils appellent le Southern Cameroons. En plus du fait que cet Etat fantôme n’existera plus, la question de la monnaie est aussi réglée. Ainsi ce sera le franc Cfa et rien d’autre. Selon un diplomate américain en poste à Yaoundé, «le gouvernement du Cameroun est actuellement soutenu dans cette perspective, par les démocrates dans la recherche des solutions à cette crise». Contestations Seulement, les lignes de fracture intervenues dans le mouvement sécessionniste depuis des mois sont désormais ouvertes. Certains leaders affichent une opposition farouche tant au dialogue qu’à ces propositions du gouvernement américain qui semblent avoir l’assentiment du gouvernement. D’après ces derniers, qui selon des sources ont saisi le secrétaire d’Etat aux affaires africaines afin d’invalider cette proposition, l’heure n’est plus aux négociations sur la forme de l’Etat, mais à l’indépendance de leur territoire fantôme. Pour eux, notamment Chris Anu, Ikome Sako, Mark Baréta et Cie, l’adoption de la résolution entraînerait un regain de tensions, une accentuation de la contestation et des villes mortes. Enquête Mais la pression américaine pourrait contraindre les indépendantistes anglophones à revoir leurs positions. Car, Washington qui a déjà lancé des enquêtes contre une partie des sécessionnistes tapis aux Etats-Unis, pourrait franchir le pas et engager des poursuites contre les sécessionnistes qui prônent la violence et la séparation. D’autant plus que nombre d’entre eux doivent répondre des faits d’assassinats, de viols, de pillages en zones anglophones. Ceci suite à des plaintes déposées par des familles dans certaines villes américaines. Des procédures suivies par le cabinet Nsah-laï. D’autant plus que le congrès dans une récente sortie mettait ouvertement à l’index les exactions commises par les séparatistes. Ceux-ci d’après les élus américains se sont rendus coupables d’atrocités qui ont au passage privé plus de 600 mille enfants d’éducation.


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