Les trois priorités du comité de reconstruction

Il s’agit du rétablissement de la cohésion sociale, la réhabilitation des infrastructures d’éducation et de santé, et le rétablissement de l’économie locale. L’on est plus que jamais fixé sur ce que seront les actions prioritaires du Comité de reconstruction et de développement des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest récemment mis sur pied par le président de la République, Paul Biya. Ces actions ont été déclinées le 20 avril dernier, par le Coordonnateur National du Comité local d’examen du « Plan présidentiel pour la reconstruction et le développement des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun », Paul Tasong, par ailleurs ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, en charge de la Planification. Déclinant ces actions en présence de la coordinatrice résidente du Système des Nations Unies, Allegra Maria Del Pilar Baoicchi et du Chef de bureau du Programme des Nations Unies pour la Coordination des Affaires humanitaires, Dr Modibo Traoré ; il a déclaré que : « dans un premier temps, nous allons veiller à réinstaurer la cohésion sociale qui a été mise à mal par cette crise, en permettant à toutes les organisations qui veillaient sur ce volet d’exister de nouveau. Ce sont elles qui faciliteront l’accès dans ces deux régions ». Ensuite, a ajouté Paul Tasong, « nous nous attellerons à réhabiliter les routes, les lignes électriques qui ont été détruites » pendant cette crise socio politique, et enfin, a-t-il indiqué, « nous veillerons à rétablir l’économie locale ». Le chef de bureau du Programme des Nations Unies pour la Coordination des Affaires humanitaires, Dr Modibo Traoré est du même avis que le coordonnateur de ce comité. Pour lui, il n’est nullement question de séparer les actions humanitaires de celles relatives à la reconstruction et au développement. « Dans le passé, on avait tendance à croire qu’on devait laisser que les actions humanitaires s’achèvent, et que tout soit calme pour commencer les actions de développement. Mais nous avons compris que c’était une grosse erreur. En même temps qu’on met en place des actions humanitaires qui visent à sauver des vies, à réduire des souffrances et à donner une petite perspective sur ie court terme, il faudrait aussi mettre les bases et renforcer les activités qui visent à donner des perspectives sur ie plus long terme aux populations, et ce sont ces deux actions qui sont en cours en ce moment ». Aussi a-t-il souligné qu’en engageant les activités de reconstruction et de développement, ceci permet qu’au moment où les actions seront pacifiées, « les activités de développement prendront plus d’importance pour le développement de ces deux régions ». Concrètement, a-t-il martelé, « Il s’agira de reconstruire les infrastructures qui ont été détruites, notamment dans le domaine de la santé et de l’éducation. Un accent sera également mis sur les activités qui viseront à renforcer la cohésion sociale, parce qu’il n’y a pas de développement et de paix sans cohésion sociale. En dernier lieu, il est important de donner des moyens de subsistance à ces populations en mettant sur pied des activités qui vont renforcer la relève économique aux populations affectées par la crise, en leur offrant des opportunités en termes de création et de perspective d’emplois ».


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