[NOSO ]les sécessionnistes tirent des balles sur les jambes d'un chef traditionnel au Nord-ouest
De source digne de foi, les séparatistes l’accusent de collaborer avec le pouvoir de Yaoundé. Ils veulent alors en découdre avec ce dernier. Les habitants du village de Jikenjem dans le Nord-ouest, non loin d’Oku, n’en reviennent pas toujours. Dans la nuit du 6 au 7 décembre 2019, un fait dramatique se déroule à la chefferie de cette bourgade. Selon les sources locales, vers minuit, les hommes lourdement armés débarquent dans le domicile du chef. Ils ouvrent le feu sur lui. Par la suite, ils prennent la poudre d’escampette.Fai Ndishangong puisqu’il s’agit de lui s’en tire avec plusieurs blessures au niveau des jambes. Alertés par les cris, la population le transporte dans un centre hospitalier de la localité où il reçoit des soins intensifs. Aux dernières nouvelles il se trouve dans un état très critique. Dans le village Jikenjem, les commentaires vont bon train sur les motivations d’un tel acte. 3000 morts en trois de crise Plusieurs habitants mettent en avant une logique d’en découdre avec ce gardien de la tradition. En effet, les milices séparatistes l’accusent de collaboration avec l’administration centrale. Avant cette terrible attaque, il fait l’objet de plusieurs menaces, mais résiste tant bien que mal. La triste nouvelle remet sur la sellette la question de la sécurisation des autorités dans les zones anglophones. Mercredi dernier, les enseignants de l’université de Bamenda attirent l’attention des autorités sur le sujet. Ceci via une grève sous fond de Campus mort. La situation reste toujours préoccupante sur le terrain. Depuis 2016, date du début de la crise, l’on dénombre près de 3000 morts, selon des Ong. Parmi les personnes tuées, des chefs traditionnels, des enseignants, des civils et les éléments de force de défense.