Discrètes négociations entre ayuk tabe et le pouvoir

Selon des indiscrétions richement sourcées, le leader du consortium semble avoir mis entre parenthèses le projet d’indépendance du Southern Cameroons et plaide désormais pour un retour au fédéralisme de mai 1972. Une option qui ne fait pas l’unanimité dans les milieux séparatistes où certains chefs de guerre dénient à ce dernier toute légitimité. Les exigences des séparatistes de discuter avec le gouvernement en terrain neutre sous la supervision de la médiation semblent définitivement mal parties. En fait, les autorités, divisées en deux camps, celui de la médiation suisse et celui l’initiative endogène du dialogue avec les prisonniers, font feu de tout bois pour que la paix revienne d’une manière ou d’une autre. Mais, pour l’heure, les négociations secrètes avec Julius Sisiku Ayuk Tabe, président du consortium sont plutôt bien engagées. Car, selon des indiscrétions, les pourparlers avecdes émissaires du gouvernement se poursuivent secrètement et avancent progressivement vers des actions concrètes. D’après des sources, la restauration du Southern Cameroons/Ambazonia est sur le point de passer par pertes et profits. Sisiku Ayuk Tabe et ses compères seraient maintenant prêts à faire l’impasse suer ce projet de création d’un Etat fantôme et imaginaire qui engloberait les deux régions anglophones et revenir à la fédération de mai 1972, à même de garantir les mêmes avantages aux populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest dans la gestion de leurs affaires. D’autres exigences-ont émergé à la suite de ces discussions entre Ayuk Tabe et les émissaires du gouvernement. Celles-ci vont de la libération des prisonniers, des garanties sur sa sécurité et celles de ses codétenus, soit les neuf membres de son gouvernement, dont la libération fait également des préalables, etc. Une fois jetées dans l’espace public, ces discussions ont tout de suite courroucé la faction Ikome Sako qui assure l’intérim du gouvernement de l’Etat fantôme et imaginaire d’Ambazonia. «Ce banditisme politique du régime Biya est à condamner avec la dernière énergie. Les seules négociations qui vaillent sont celles mettant en scène le gouvernement camerounais et I ’Interim Government of Ambazonia dirigé panSamuel Sako Ikome, sous la médiation internationale », fulmine un membre de cette aile dure du mouvement sécessionniste. Pour ces derniers qui dénient toute légitimité à Julius Sisiku Ayuk Tabe, les seuls leaders dont les mots d’ordre sont suivis à la lettre par les populations anglophones et auxquels tous les groupes armés obéissent, sont ceux qui constituent l’intérim Government d’Ikome Sako. Des sons discordants qui donnent raison au cardinal Tumi qui révélait que dans les rangs de la sécession, on ne comptait aucun leader politique si ce n’est un conglomérat d’aigris qui luttent pour leurs intérêts. Du coup, la question avec qui doit-on dialoguer refait surface.


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